Agriculture : Une meilleure valorisation de l’oignon et du niébé préconisée

04 - Décembre - 2016

Agriculture : Une meilleure valorisation de l’oignon et du niébé préconisée

Un atelier de validation de l'analyse des chaines de valeur oignon et niébé organisé par l’Ong « Icco Coopération » dans le cadre du programme « Stars » "Strengthening African Rural smallholders"/Renforcement des petits producteurs ruraux africains s’est tenu, hier, à Dakar.

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Stars » (Strengthening African Rural smallholders"/Renforcement des petits producteurs ruraux africains), il a été procédé, hier, au cours d’un atelier, à l’analyse des chaînes de valeur oignon et niébé. Lors de sa présentation, le conseiller régional en sécurité alimentaire de l’Ong Oxfam, Sidy Guèye Niang a fait remarquer qu’au Sénégal, 20% des dépenses totales de nos ménages en légumes sont consacrésà l’oignon. Ce qui équivaut à une consommation annuelle de 13 kg d’oignon par Sénégalais. Selon lui, la chaîne de valeurs de l’oignon local génère un coût de 11 milliards de francs Cfa ; mais, elle subit entre 10 à 15% de perte. Il a aussi révélé que 152.000 tonnes sont importées en 2015 pour 14,3 milliards FCfa en valeur absolue. M Niang a déploré le faible niveau d’exportation ; ce qui réduit leur chance de compétitivité. « Les producteurs ont des difficultés d’écouler leurs produits ; les points critiques de la chaîne de valeur sont la mise en marché précoce du produit (bradage, chute considérable des prix entre les mois de mars et mai…) », a diagnostiqué l’expert agricole, qui constate un handicap pour les agriculteurs d’avoir des infrastructures de stockage. Quant à l’agroéconomiste Cheikh Tidiane Mbaye, il a expliqué, en avant-propos, que son étude lui a nécessité 25 jours ouvrables. D’après lui, la transformation du niébé reste un problème majeur pour les producteurs. « Aujourd’hui, la transformation est très timide, alors que la chaîne comporte une très grande valeur ajoutée. Les femmes qui s’y activent sont limitées par le niveau faible des équipements. Elles ne peuvent pas accéder aux financements qui leur permettent de travailler en temps plein », a-t-il pointé du doigt. Il a affirmé qu’un producteur d’un hectare de niébé se retrouve avec 50.000 FCfa par mois. « Il ya une possibilité à étendre la superficie cultivable », a-t-il déclaré. Autant pour l’oignon, une semence de niébé certifiée n’est pas disponible dans les marchés. «Le niébé est une spéculation dont la demande est en forte progression, mais derrière, il y a une obligation à satisfaire pour emblaver les surfaces requises. Les niébés donnés souvent par l’Etat sont de mauvaise qualité», a-t-il déclaré.

Le consultant a souligné que le transformateur de niébé peut travailler jusqu’à un taux de masse de 180% ; le collecteur, par semaine, collecte 1 tonne pour une marge de 24.000 FCfa. Quant au grossiste, en mettant son argent, il se retrouve avec 81.000 FCfa par semaine. Alors que le détaillant gagne dans la même période 3.500 FCfa.

En termes de recommandation, M. Mbaye plaide pour une amélioration du rendement. Il a fait savoir que 40% de la production nationale de niébé sont cultivés à Louga et 80% entre Louga, Thiès et Diourbel. Avec la réduction de pluie, le niébé est en train de se substituer à l’arachide dans le bassin arachidier. Au nom du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural (Maer), Dr Macoumba Diouf, directeur de l’horticulture a ajouté qu’en termes de production de l’oignon local, l’autosuffisance est atteinte (350.000 tonnes) ; toutefois, l’on continue d’importer pendant 3 mois dans l’année. Il s’est félicité de la contribution d’Icco dont le travail vise à autonomiser les producteurs, politique déclinée dans le Plan Sénégal émergent (Pse). M Diouf est favorable à des actions concertées pour régler les goulots d’étranglement qui plombent le secteur.

La directrice régionale de l’Ong « Icco Coopération », Mme Leena Lindqvist a souligné l’importance à relever le défi de l’émergence agricole en Afrique. Ce programme d’un coût de 17,1 millions de dollars concerne le Sénégal, le Rwanda, l’Ethiopie et le Burkina Faso et englobe 210.000 petits producteurs en Afrique subsaharienne dont 39.500 Sénégalais.

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