DEPENSES – Masse salariale et charges d’intérêt sur la dette : Hausses de 13,8% en 2018

12 - Février - 2019

La masse salariale et les charges d’intérêt sur la dette ont enregistré des hausses au même taux de 13,8% pour s’établir respectivement à 683 milliards et 266,2 milliards de francs Cfa au cours de l’année 2018, d’après le dernier point mensuel de conjoncture de la Dpee du mois de décembre 2018.
Les dépenses publiques ont augmenté de 6,1% en variation annuelle pour s’établir à 2 906,8 milliards en 2018. Cette progression reflète la hausse de la masse salariale et des intérêts sur la dette, partiellement contrebalancée par la contraction des dépenses d’investissement sur ressources internes, a relevé la Direction de prévision et des études économiques (Dpee) dans le point mensuel de conjoncture du mois décembre 2018. En effet, expliquent les collaborateurs de Dr Moustapha Sène, directeur général de la Dpee, «la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette ont enregistré des hausses au même taux de 13,8% pour s’établir respectivement à 683 milliards et 266,2 milliards. La progression de la masse salariale est imputable à l’amélioration de la rémunération apportée aux personnels de l’éducation et de la santé ainsi qu’à l’apurement des rappels alors que la hausse des intérêts est liée aux différents emprunts. Dans la même veine, les autres dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts et subventions), estimées à 898,4 milliards, se sont renforcées de 8,5% comparativement à l’année 2017». A l’inverse, disent-ils, «les dépenses en capital se sont légèrement repliées de 1,7% pour s’établir à 1 059,2 milliards de francs Cfa. Ce repli est imputable principalement à la réduction des investissements financés sur ressources internes. En effet, ces derniers sont passés de 620,5 milliards en 2017 à 542,2 milliards estimés en 2018, soit une baisse de 12,6%. Cette situation a permis de dégager un espace budgétaire pour accélérer l’exécution des dépenses en capital financés sur ressources extérieures. Ces dernières, estimées à 517 milliards, se sont ainsi accrues de 60,4 milliards ou 13,6% sur la période».
Légère hausse des ressources mobilisées
Auparavant, la Dpee a indiqué qu’en 2018, «la gestion budgétaire a été marquée par une hausse modérée des ressources budgétaires, accompagnée d’une exécution satisfaisante des dépenses publiques».
Elle note que «les ressources mobilisées en 2018, estimées à 2 383 milliards, ont légèrement augmenté de 0,3%.
Au total, le déficit budgétaire est estimé provisoirement à 523,8 milliards contre 362,2 milliards un an auparavant.
Les ressources globales sont composées de recettes budgétaires évaluées à 2 091,5 milliards, de dons, 256,5 milliards et des ressources du Fse (Fonds de soutien à l’électricité), 35 milliards. En glissement annuel, elles sont quasi stables avec un taux de 0,3% du fait d’un accroissement modéré de 0,5% des recettes budgétaires et d’une baisse de 3% des dons». Aux yeux des économistes de la Dpee, «la hausse modérée des recettes traduit une progression de l’impôt sur le revenu, des droits de douane et de la Tva intérieure hors pétrole, contrebalancée par la baisse de l’impôt sur les sociétés, du Fonds de sécurisation des im­portations des produits pétroliers (Fsipp) et des recettes non fiscales. En effet, en 2018, l’impôt sur le revenu estimé à 347,6 milliards et les droits de douane évalués à 694,5 milliards ont respectivement progressé de 14,3% et 7%, alors que les droits de douane mobilisés ont porté sur la Tva à l’importation, les droits de porte et la nouvelle taxe sur les exportations d’hydrocarbures en soute pour des montants respectifs de 404,1 milliards, 289 milliards et 1,4 milliard. S’agissant à la Tva intérieure, elle s’est renforcée de 10,3 milliards pour s’établir à 298 milliards (montant net des certificats de détaxe estimé à 42,3 milliards en 2018, soit le double du montant observé en 2017). Par ailleurs, les droits d’enregistrement d’un montant de 53,2 milliards et les taxes sur les activités financières, 62,5 milliards, se sont respectivement consolidés de 9,1% et 12,9%».
En revanche, soulignent-ils, «les recettes non fiscales, l’impôt sur les sociétés et le Fsipp se sont inscrits en baisses respectives de 39,5%, 1,6% et 34,2% pour se situer à 143,2 milliards, 188,6 milliards et 17,3 milliards. Le repli des recettes non fiscales est attribuable aux dividendes et autres recettes diverses, tandis que la contreperformance de l’impôt sur les sociétés est liée aux importants programmes d’investissement mis en œuvre dans les secteurs des télécommunications et minier».

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