Avec le ramadan, le calvaire du transport à Kaolack

03 - Juin - 2019

Se déplacer à Kaolack est devenu un calvaire pendant le ramadan, spécialement aux heures précédant la coupure du jeûne vers 19 heures, des moments de pause forcée, le temps de recharger les batteries, qui coïncident paradoxalement avec une affluence et une effervescence inhabituelles dans des rues.

Pour de nombreux Kaolackois dans le besoin de se déplacer à ces moments-là, principalement des personnes non véhiculés obligées de se rabattre sur les transports en commun, c’est la croix et la bannière.

De nombreuses gares routières de fortune pullulent pourtant à travers la ville, opportunément installées çà et là pour desservir souvent les quartiers les plus éloignés et difficiles d’accès.

Mais même dans le cas où un moyen de transport se présente, - les taxis clandestins communément appelés "clandos" étant les plus prisés parce que plus accessibles pour les bourses modestes -, il faut jouer des coudes pour se faire une place.

Il peut arriver très souvent que l’on tombe sur des groupes de personnes attroupées dans des coins de rue, à des endroits transformés artificiellement en lieux de stationnement, portant des sachets de provisions et attendant nerveusement un dernier "clando".

L’approche d’un taxi ou d’un véhicule de transport provoque pratiquement les mêmes scènes : des courses folles, des bousculades. Tous les moyens sont bons pour se trouver une place dans un véhicule, histoire d’arriver à la maison avant la rupture du jeûne.

"A cette heure, tout le monde a envie de rentrer à la maison avant la coupure du jeûne, ce qui fait que certains chauffeurs optent pour les longs trajets, histoire de faire payer aux clients le maximum bien", déplore Nafy, dont les propos résument le sentiment général des usagers.

"Je suis fatiguée de courir. Je ferai mieux d’attendre la rupture pour rentrer tranquillement chez moi", lance au même moment, dépitée, une jeune femme d’une trentaine d’années qui ne veut surtout pas être citée.

Elle venait de rater le taxi qu’elle convoitait, après avoir passé de très longues minutes à attendre, debout, dans un de ces coins de rue grouillant de monde qui servent de lieux de stationnement pour taxis.

"Le pire c’est qu’il n’y a même pas de taxi disponible. Certains taximen sont rentrés chez eux pour pouvoir rompre leur jeûne en famille, alors que d’autres sont coincés dans les bouchons à travers la ville", renchérit un autre usager, sans se faire prier.

Des complaintes de la plupart des usagers, on apprend notamment que les rares taxis disponibles à la gare routière refusent parfois de prendre des clients s’ils ne changent pas tout simplement leurs circuits habituels dans l’espoir d’accroître leurs gains.

Il y a aussi que certains conducteurs de "clandos" n’hésitent pas à privilégier des courses tarifées plus cher.

"On n’est jamais autant sollicité de toute l’année. On essaie d’en profiter au maximum. Puisqu’on n’a pas le droit d’augmenter le tarif, on se focalise sur les courses personnelles. C’est une affaire d’offre et de demande", confirme Moustapha, un chauffeur de taxi, les mains au volant, en plein marchandage avec un client.

Dans ces conditions, certaines personnes n’hésitent pas à se rabattre sur les motos-taxis communément appelés Jakarta, très présents à Kaolack, malgré les risques liés à ce moyen de transport.

"Je préfère prendre le Jakarta car il peut se faufiler à travers les voitures dans les embouteillages sans grande difficulté. Mais avec le ramadan, j’ai constaté que les conducteurs ont augmenté les tarifs. Je paie plus que ce que je débourse en temps normal", souligne Yaye Faye, tailleur de profession.

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