Suppression de la limitation des mandats : Zahra Iyane Thiam recadre Serigne Mbacké Ndiaye
Après Benoît Sambou, coordonnateur du pôle des plénipotentiaires de la majorité à la commission du dialogue politique, Zahra Iyane Thiam, le ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire, monte au créneau suite à l’information relative à la proposition de révision constitutionnelle pour la suppression de la limitation des mandats du président de la République.
« La question n’est pas à l’ordre du jour au niveau de la coalition, ni de la majorité présidentielle, ni des représentants de la majorité », corrige la membre du Secrétariat exécutif national (SEN) de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir) et du Secrétariat exécutif permanent (SEP) de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), dans le Jury du dimanche, émission de Mamoudou Ibra Kane, sur iRadio et Itv, ce 15 décembre.
« C’est une question qui n’a pas été évoquée dans le cadre du dialogue politique, insiste-t-elle. Elle aurait pu être évoquée mais l’information que j’ai et qui est indéniable, c’est que c’est une question qui n’est (ni) portée par la majorité présidentielle (ni) débattue dans le cadre du dialogue politique. »
Et, rappelle-t-elle, « le président (Macky Sall) a mandaté l’ensemble des 20 représentants de (BBY) au niveau de la commission du dialogue politique, y compris Serigne Mbacké Ndiaye, (auteur de la proposition), sur la base d’une feuille de route clairement indiquée dans le cadre de la conférence des leaders de BBY à l’issue des séminaires tenus, (déclinant) l’ensemble des positions de la majorité présidentielle dont celle-ci (la proposition) ne fait pas partie. »
Toutefois, Zahra Iyane Thiam rejette catégoriquement la proposition de l’opposition selon laquelle le statut de chef de l’Etat est inconciliable avec celui de chef de parti. « Non », réplique-t-elle, indiquant que « lors des travaux des assises nationales, elle-même était cheffe de parti et qu’elle avait refusé en son temps cette idée de démission d’un président de la République de son parti, une fois élu. C’est toujours ma position. Ce ne sont pas les titres et les positions qui déterminent les personnes (mais) l’engagement ».