Soutien à Akilee : Le Club des Investisseurs au bord de l’implosion

17 - Mai - 2020

« Je vous envoie, à titre d’information, la motion de soutien du CIS à Akilee. L’information sera probablement dans les journaux de demain. Bonne lecture ». C’est par cette manière lapidaire que le Directeur exécutif a informé les membres du CIS. Mis devant le fait accompli par autant de désinvolture les membres du CIS sont entrés dans une colère noire. Et à travers les échanges que nous détenons ils n’ont pas manqué de cracher leurs vérités au Directeur exécutif Abdourahmane Diouf et au Président Babacar Ngom Sédima. Nous garderons l’anonymat des auteurs des messages tout en partageant leur quintessence. « M. le Président et M. le Directeur Exécutif, quand est ce que cette motion a été discutée et par quelle instance de notre organisation ? Le conseil d’administration -dont je suis membre- n’en a pas été saisi et la dernière rencontre publique ne l’a pas évoquée. Par-delà la question du soutien aux entreprises nationales authentiques il me parait grave qu’on puisse engager notre organisation et même décider de publication dans la presse, sans un minimum de concertation préalable sur des sujets de cette importance. Je regrette et condamne une telle démarche » a aussitôt réagi un membre du CIS. Dans le même sillage un autre membre écrit « Nous avons un conseil d’administration qui doit donner sa position sur de telles questions. Je ne comprends pas cette démarche. Nous avons besoin d’être édifiés M. le Directeur exécutif ». « Nous sommes entrain de faire fausse route. Le but du Club était et doit rester l’investissement. Engager le club dans une si importante affaire sans en avoir discuté en conseil d’administration et le mettre en boucle pour une parution dans les journaux dont personnellement je ne connais ni les tenants et les aboutissements me semble bien hasardeux. En conséquence je me démarque complétement de ce sujet » assène avec vigueur un autre chef d’entreprise. Un membre va aller plus loin en déclarant « Des actes de prévarication des ressources de la Senelec sont supportés par les citoyens avec une facturation indue et des subventions de l’État tirées de nos impôts ou de l’endettement public. Je crains que nous tombions encore dans des histoires de bande de copains ». Le clou des réactions est peut-être celle-ci « Je ne sais pas qui a pris l’initiative d’une telle motion de soutien et comment elle a été discutée, mais elle ne saurait m’engager. Le club des investisseurs ne saurait, au nom d’un soutien aux privés nationaux, cautionner des actions de prévarications. En répondant spontanément à l’invite d’adhérer au CIS je pensais m’engager dans une structure qui éviterait des errements de certaines organisations patronales sénégalaises. Je souhaiterai que dans les mêmes formes de cette déclaration, le CIS communique pour désavouer un tel soutien exprimé de manière péremptoire et manifestement avec une totale méconnaissance de cette affaire ou une mauvaise foi certaine ». Difficile de contenir sa déception un directeur d’entreprise va ajouter « Au-delà de l’affaire Akilee dont je ne maitrise pas tous les paramètres, cette déclaration de soutien qui ne m’engage pas et n’engage plusieurs autres membres du CIS, pose un problème de gouvernance au niveau du Club. Il est ainsi souhaitable que des réglages urgents de nos process soient faits et qu’il soit précisé et reprécisé à M. le Directeur Exécutif, les limites de ses pouvoirs et des ses prérogatives. Au vu des positions exprimées, le devoir de M. le Directeur Exécutif est de retirer cette motion de soutien ou si elle est déjà publiée, il doit pouvoir très rapidement corriger et préciser que cette motion de soutien n’engage pas le CIS mais exprime sa position personnelle. Le secteur privé pour être crédible et fort, doit être irréprochable et montrer l’exemple en matière de bonne gouvernance »

Pratiquement toutes les réactions des membres du CIS enregistrées sur la prétendue motion de soutien à Akilee sont de la même veine. D’où un soupçon de manipulation qui risque malheureusement d’avoir des conséquences désastreuses sur le CIS.

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