Pourquoi le Port de Dakar est devenu la cible des trafiquants de cocaïne...

15 - Octobre - 2019

Qu’est-ce qui explique donc les nombreuses saisies de cocaïne effectuées il y a quelques semaines à Dakar ? Si la Douane, la Police et la Gendarmerie ont réussi à cerner la mafia sénégalaise de la drogue jusqu’à briser la chaîne de réception composée de parrains, narcotrafiquants, transitaires, guetteurs, superviseurs et autres lampistes, l’ampleur soudaine du trafic reste une énigme pour les forces de sécurité et les soldats de l’économie nationale.

Une des explications à ces quantités record saisies au port de Dakar, c’est qu’il y a une surproduction mondiale de cocaïne, une drogue dont la Colombie reste le principal producteur. Suivent de très loin le Pérou, la Bolivie, le Brésil et le Mexique. Une chose est sûre : jamais jusque-là, dans l’histoire mondiale, une production de cocaïne n’avait atteint 2.500 tonnes produites et stockées soit une valeur marchande surréaliste de 1 million de milliards de nos francs (un billard cfa). Oui vous avez bien lu puisque le prix du gramme de cocaïne oscille entre 75.000 et 500.000 francs CFA selon la qualité et le marché.

Pour vous faire une idée du chiffre d’affaires de ce trafic, prenez votre calculatrice qui va certainement disjoncter ! Naturellement, si les cartels parviennent à écouler cet important stock de cocaïne, l’économie mondiale va s’effondrer. Ce qu’un officier des douanes sénégalaises confirme : « Non seulement les fortes sommes d’argent issues de la vente vont créer de nouveaux riches dans le monde, mais encore les plus paresseux n’auront plus besoin de travailler, cultiver des champs de céréales ou faire tourner des usines par exemple du fait des retombées financières de cette surproduction de cocaïne.

Cette montagne d’argent peut provoquer la faillite de l’économie mondiale. Sans oublier les dommages sociaux liés à la consommation en termes de destruction de la jeunesse des pays visés par les trafiquants » s’inquiète notre soldat de l’économie. Selon toujours notre officier supérieur des gabelous, la culture des feuilles de coca est la plus rentable de toutes celles pratiquées au monde. En dehors de la fertilité des terres et de l’abondance des pluies dans les pays d’Amérique latine producteurs (Colombie, Pérou, Mexique, Bolivie, Brésil), les récoltes de feuilles de cocaïne se font sans effort. Aussi bien en Colombie qu’au Pérou, par exemple, la plupart des cultivateurs de feuilles de cocaïne sont des fermiers sans ressources. « Et comme la production de cocaïne ne nécessite pratiquement aucun investisse- ment, elle est devenue leur principale culture de rente, celle qui enrichit rapidement. Mais si la production est facile, par contre, c’est l’exportation et la commercialisation qui posent problème ! Car, le trafic de drogue est la criminalité la plus combattue par les polices du monde ! » alerte notre douanier.

Dans la même foulée, un policier français spécialiste des stupéfiants contacté par « Le Témoin » confie que les ports de Dakar, Abidjan, Téma, Bissau, Lomé, Lagos et Banjul font partie des destinations africaines privilégiées des trafiquants sud- américains. Lesquels utilisent ces ports comme des hubs de transbordement pour acheminer la drogue dure vers l’Europe et les Etats Unis d’Amérique (Usa). « Pour les narcotrafiquants, du fait du degré très élevé de la corruption en Afrique, c’est plus facile d’expédier de la drogue à par- tir des ports africains vers l’Europe et les Usa.

Donc si les cartels préfèrent aujourd’hui transiter par l’Afrique pour atteindre les marchés américains et européens, c’est parce qu’en Amérique latine, toutes les routes terrestres et maritimes qu’empruntaient les cartels colombiens et mexicains pour rallier les Usa sont pratiquement coupées par les services de sécurité et de renseignements américains » indique notre policier français spécialisé en matière de stupéfiants.

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