Mamadou Diop Decroix : "Utiliser le devoir de réserve des magistrats pour les faire taire, c'est inacceptable"

02 - Décembre - 2020

La séance plénière du vote du budget national 2020-2021se poursuit. Après le passage de plusieurs ministres, c'est autour du ministre de la Justice, Me Malick Sall de se présenter devant les députés de l'hémicycle ce mercredi, pour le vote du budget de son département. Prenant la parole, le député de l'opposition, Mamadou Diop Decroix a déploré l'utilisation du devoir de réserve des magistrats pour leurs imposer un silence.

« Pour le droit de réserve des magistrats, ils ont un devoir de réserve. Mais si on utilise ce devoir de réserve des magistrats pour leurs imposer un silence par rapport à certains nombres de faits anormaux, c’est inacceptable. On n’a dit que beaucoup de gens profitent de la grâce présidentielle. On dit également que l’offense au Chef d’Etat, il n’est pas nécessaire de l’enlever. Ce qui montre la superpuissance de l’exécutif et par conséquence, il dément le fait que le système judiciaire ne puisse pas marcher », a martelé Mamadou Diop Decroix.

Poursuivant ses propos, le chef de parti politique sénégalais de gauche, And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) a ajouté : « J’ai le sentiment que le pouvoir politique utilise ses faiblesses pour aller dans le sens d’assainir le système, pour mieux maîtriser le secteur. Evidement ça a crée des problèmes. Le Président Abdoul Aziz de Mauritanie s’est plaint de la justice de son pays. Qu’il a été kidnappé, c’est comme ça. À chacun son tour chez le coiffeur ».

Mamadou Diop Decroix est convaincu que « nous gagnerions tous, si véritablement on travaillait pour la paix, la stabilité, la sérénité dans le pays. Si on travaillait à faire en sorte que la justice soit une justice pour tous, et non une justice pour ceux qui gouvernent ».

Évoquant la Cour de Répression de l'Enrichissement illicite (CREI), Decroix dit croire qu’il faut évoquer le cas Khalifa Sall et Karim Wade. « Khalifa Sall et Karim Wade, il faut les restituer leur droit civique et politique », a-t-il demandé.

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