Guinée : au moins un mort pendant la mobilisation contre un 3e mandat d’Alpha Condé

14 - Octobre - 2019

Une personne a été tuée, lundi 14 octobre, à Conakry, en Guinée, dans les heurts survenus dans plusieurs quartiers entre les forces de sécurité massivement déployées et des milliers d’opposants à un troisième mandat de l’actuel président Alpha Condé.

La quasi-totalité des zones périphériques de la capitale a été la proie d’affrontements entre petits groupes éclatés dressant des barricades, incendiant des pneus, lançant des pierres, et policiers et gendarmes répliquant par des tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, mais aussi à balle réelle, a rapporté un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP).

Le centre, siège de la présidence, des ministères et des ambassades, placé sous protection, présentait un air de ville fantôme avec ses magasins fermés.
Protestations et répressions violentes

Dès les premières heures de cette journée à hauts risques dans un pays coutumier des protestations et des répressions violentes, des centaines de gendarmes et policiers se sont employés à éteindre le moindre foyer de contestation. « Il faut les empêcher de se rassembler, aucun attroupement n’est autorisé », criait sur un ton menaçant un des officiers dirigeant l’opération. Les troubles ont néanmoins agité les faubourgs.

Un adolescent de 16 ans a été tué et quatre personnes gravement blessées par des tirs des forces de l’ordre dans le quartier de Sonfonia Gare, a rapporté à l’AFP le docteur Bella Diallo qui les a fait évacuer. Aucune confirmation du décès n’a été obtenue de la police. Deux autres jeunes ont été blessés par balle dans un autre quartier, Wanindara, ont fait savoir deux journalistes et un médecin s’exprimant sous couvert d’anonymat pour leur sécurité.
Dérive « dictatoriale » de Condé

La tension n’a cessé de monter depuis l’appel à la manifestation lancé il y a une semaine par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Cette coalition rassemblant des partis d’opposition, des syndicats et des membres de la société civile s’oppose farouchement à une révision de la Constitution évoquée par le pouvoir.

Elle permettrait à Alpha Condé, 81 ans, de se présenter fin 2020 pour un troisième mandat, alors que la Constitution en limite actuellement le nombre à deux. L’opposition s’attend à ce qu’il officialise bientôt la tenue d’un référendum constitutionnel. Fin septembre, il avait demandé aux Guinéens de s’y « préparer ».

Autres actualités

13 - Mai - 2020

Au Burkina Faso, la polémique enfle autour de la gestion de la lutte contre le coronavirus

C’était le 18 mars, le gouvernement burkinabé organisait son premier « point de situation » sur l’évolution du Covid-19 face à la presse. Ce...

12 - Mai - 2020

Au moins 37 morts en Afghanistan dans des attentats contre un hôpital et lors de funérailles

L’Afghanistan a été la cible, mardi matin, de deux attaques, l’une contre un hôpital à Kaboul, l’autre ayant visé des funérailles dans...

12 - Mai - 2020

Au Brésil, des manifestants anticonfinement se regroupent tous les week-ends

Ils sont dans la rue chaque fin de semaine. Depuis deux mois, et l’arrivée de la pandémie due au coronavirus, les manifestants « anticonfinement »...

11 - Mai - 2020

Coronavirus : l’inquiétante apparition d’un nouveau foyer de contaminations en Corée du Sud

La découverte d’un nouveau foyer de Covid-19 à Séoul fait craindre une résurgence de la pandémie en Corée du Sud, pays modèle de la lutte...

11 - Mai - 2020

En RDC, le procès inédit du directeur de cabinet du chef de l’Etat, principal allié de Félix Tshisekedi

Un procès anticorruption sans précédent s’est ouvert ce lundi 11 mai en République démocratique du Congo (RDC), avec sur le banc des accusés le...