Emprunts sans fin : le pays sur la corde raide

15 - Septembre - 2025

Le Sénégal a trouvé un nouveau sport national : emprunter à tout-va. Le régime actuel a hérité d’une dette colossale, 119 % du PIB, mais cela ne freine personne. Sous Macky Sall, la dette finançait au moins quelques routes, un TER, un BRT, des ponts, des infrastructures pour justifier la frénésie. Aujourd’hui ? Rien. Pas un chantier, pas un projet productif, juste des chiffres qui explosent pour combler les trous du budget et financer un État dispendieux.
Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, notre Premier ministre nous vendait la bonne vieille recette : “contentons-nous de nos ressources endogènes, construisons une souveraineté économique”: Que sont donc devenus les « diaspora bonds » promis ? Une autre solution vite abandonnée, comme tant d’autres, sans la moindre explication. On en est loin aujourd’hui, c’est auprès des marchés financiers qu’on quémande chaque franc, comme si notre autonomie était un vieux rêve oublié.
En sept mois de 2025, l’État a levé 1 335,5 milliards de FCFA. Mars-avril : 405 milliards. Juin : 300 milliards. Le même mois : 225,5 milliards. Juillet : 405 milliards. Et l’année n’est pas finie. Chaque mois, le trou financier grossit. Pendant ce temps, les Sénégalais regardent, impuissants, le pays creuser sa propre tombe.
Le service de la dette grignote les budgets de l’éducation, de la santé et de l’emploi des jeunes. Nos dirigeants, eux, applaudissent leurs “performances” depuis des bureaux climatisés. Vision 2050 ? Plan de redressement ? Des mots creux pour habiller une absence totale de projets tangibles.
Le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko s’endette à toute vitesse, sans béton, sans rails, sans rien à montrer. La seule infrastructure visible est l’ombre d’une vision qui n’existe pas. À ce rythme, il pourrait rattraper en un mandat les douze années d’endettement de Macky Sall.
On croyait qu’il avait trouvé le Sénégal au quatrième sous-sol aujourd’hui, j’ai l’impression que nos dirigeants veulent nous précipiter encore plus bas. Et devinez quoi ? La facture finale, c’est nous, le peuple, qui devrons la payer. Sans réalisation, sans rien. Juste la faillite au bout du chemin.

 

Ibrahima Thiam, président du parti ACT

Autres actualités

04 - Décembre - 2025

Administration, retraites, gouvernance : Ousmane Sonko veut mettre fin aux doublons administratifs et moderniser l’État

Au moment où l’exécutif accélère la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », la communication...

04 - Décembre - 2025

Budget 2026 : le ministère de la Santé mise sur la prévention, la digitalisation et le relèvement du plateau technique

L’Assemblée nationale a examiné et adopté le projet de budget 2026 du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, arrêté...

04 - Décembre - 2025

SONAGED : les arriérés dus seront payés dès la fin de l’audit de l’IGF, selon Cheikh Diba

Le gouvernement a pris l’option de verser les arriérés dus à la Société nationale de gestion des déchets (SONAGED) dès la finalisation de...

04 - Décembre - 2025

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 3 décembre

Le Conseil des Ministres s’est tenu le mercredi 03 décembre 2025, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, Président de la...

04 - Décembre - 2025

Crise des bourses : Le Parti Socialiste dénonce les « propos irresponsables » de certains députés

C'est avec vigilance et indignation que le Parti socialiste (PS) dit suivre la situation des étudiants sénégalais mobilisés pour réclamer le paiement de leurs...
']); _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();