Brexit : le chantage aux élections de Boris Johnson pour sortir de l’impasse

25 - Octobre - 2019

Brexitland vire à l’Absurdland… Jeudi 24 octobre, dans un nouveau mouvement aussi tactique qu’improbable, le premier ministre Boris Johnson a renoncé officiellement à son Brexit pour Halloween – le 31 octobre – pour proposer aux députés des élections à Noël. Il espère ainsi sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve à nouveau, la résistance à son accord, décroché la semaine dernière à Bruxelles, s’organisant progressivement à Westminster.

Son offre est une forme de chantage faite aux députés : M. Johnson a dit bien vouloir « être raisonnable » et leur donner plus de temps pour examiner son « excellent » accord avec Bruxelles, à condition qu’ils soutiennent sa demande d’élections générales le 12 décembre. « Il est vraiment temps que l’opposition se confronte au jugement de nos patrons, les citoyens britanniques. » Les élus doivent se prononcer sur ce scrutin lundi 28 octobre.

Accepteront-ils de relever le gant ? Depuis le « Fixed-term Parliaments Act » de 2011, il ne suffit pas au premier ministre britannique de décréter des élections générales pour qu’elles aient lieu. Cette loi, prévue à l’époque pour consolider le gouvernement de coalition entre libéraux-démocrates et conservateurs, impose une majorité qualifiée des deux tiers des voix à la Chambre des communes pour déclencher une élection législative anticipée. Il faut donc à M. Johnson réunir 434 voix. Dans ce contexte, les suffrages des travaillistes, deuxième force politique à Westminster, sont indispensables.
« Attendons »

Jeremy Corbyn a, jeudi soir, refusé de répondre par l’affirmative. Il ne soutiendra de nouvelles élections que si le risque de « no deal » est totalement évacué, a-t-il affirmé. Attendons la décision des Européens demain, a dit en substance le leader travailliste au micro de la BBC. L’Union européenne (UE) doit décider, dans les jours qui viennent, d’un report du Brexit. Le premier ministre britannique lui a réclamé, le week-end dernier, un décalage au 31 janvier 2020, contraint par la loi Benn, anti- « no deal ».

Autres actualités

22 - Mai - 2020

Covid-19 : une étude internationale suggère un risque accru de mortalité sous hydroxychloroquine

L’hydroxychloroquine et la chloroquine ont-elles un intérêt dans le traitement du Covid-19 ? Les études s’accumulent, sans apporter pour l’instant de preuves...

22 - Mai - 2020

Au Cameroun, un centre protège des perroquets jaco saisis aux trafiquants

Des croassements déchirent le silence. Dans une grande cage, une nuée de perroquets volent d’un point à l’autre. Assis en face de la volière, Stephen Killi...

20 - Mai - 2020

Rwanda : Félicien Kabuga veut « être jugé en France »

C’est dans un fauteuil roulant que Félicien Kabuga, escorté par deux gendarmes, a été conduit à la barre, mercredi 20 mai. L’homme d’affaires...

20 - Mai - 2020

En Inde, Dassault voit s’éloigner tout espoir de nouvelle commande de Rafale

L’épidémie de Covid-19 fait une victime inattendue en Inde : le groupe Dassault Aviation. Celui-ci est en train de voir s’envoler ses espoirs de fournir une bonne...

19 - Mai - 2020

En Italie, le déconfinement se poursuit avec prudence

Dans la matinée du lundi 18 mai, le président du conseil italien, Giuseppe Conte, s’est offert une petite promenade dans le centre de Rome à l’heure de...