Trump a parlé de Crowdstrike et d’un « serveur » au président ukrainien, pour des raisons encore floues

26 - Septembre - 2019

Dans le compte rendu de la conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, publiée mercredi 25 septembre et au cœur de la procédure de destitution lancée par les démocrates contre le président américain, il n’est pas seulement question de Joe et Hunter Biden.
Au moment où Volodymyr Zelensky mentionne d’éventuels achats d’armes par son pays aux Etats-Unis, Donald Trump réclame une faveur : « J’aimerais que vous mettiez au clair ce qui s’est passé avec tout ce bazar avec l’Ukraine, on dit que CrowdStrike… Je crois que quelqu’un de riche, chez vous… Le serveur [informatique], ils disent que c’est l’Ukraine qui l’a. »

Pourquoi Donald Trump mentionne-t-il Crowdstrike, une entreprise américaine spécialisée dans les enquêtes sur les cyberattaques, et un serveur, sans doute informatique ? Il est difficile de comprendre, sur la base de cette retranscription, ce qu’a précisément voulu dire Donald Trump. Mais il semble que le président américain a mélangé plusieurs informations distinctes, mâtinées de théorie du complot.

Le piratage du Parti démocrate en 2016
Crowdstrike est l’entreprise à laquelle le Parti démocrate a fait appel en 2016 lorsqu’il a été attaqué par des pirates informatiques travaillant pour la Russie. Il s’agit de l’une des origines de l’opération d’ingérence pilotée par Moscou, pour tenter d’influer sur la dernière élection américaine : les informations du Parti démocrate récupérées par les intrus ont été ensuite transférées à WikiLeaks.

Une théorie du complot très populaire (et un temps relayée par Donald Trump lui-même) veut que Crowdstrike n’a pas fourni au FBI un ou plusieurs « serveurs » dans cette affaire, preuve, selon ses partisans, que l’entreprise a menti sur l’origine russe de l’attaque sur laquelle elle a enquêté. En réalité, elle a fourni l’intégralité de ses recherches au FBI, qui est arrivé aux mêmes conclusions qu’elle quant aux responsables.
Mais avec cette histoire de « serveur », peut-être que Donald Trump fait aussi référence à une autre affaire : depuis 2016, il est obsédé (comme beaucoup de ses sympathisants) par 30 000 courriels issus de la messagerie personnelle qu’a utilisée Hillary Clinton alors qu’elle était secrétaire d’Etat. Des messages manquent à ceux que Mme Clinton a dû fournir aux autorités américaines : certains sont persuadés qu’ils contiennent d’importantes informations.
Mais que viendrait alors faire l’Ukraine et Crowdstrike dans cette histoire ? Nul ne sait. Un porte-parole de l’entreprise interrogé par le site spécialisé Vice, mercredi 25 septembre, n’avait aucune idée de la raison pour laquelle son entreprise avait été mentionnée par le président américain.

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