Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong après l’adoption de la nouvelle loi controversée sur la sécurité
Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong ainsi que ses exportations de matériel militaire « sensible » en réaction à l’imposition par le pouvoir central chinois d’une loi controversée sur la sécurité nationale, a annoncé vendredi Ottawa. « Le Canada croit fermement au principe “un pays, deux systèmes” » censé garantir à Hongkong des libertés inconnues ailleurs en Chine, a déclaré le premier ministre, Justin Trudeau.
Pékin a imposé mardi soir à l’ex-colonie britannique un texte très controversé qui viole, selon ses détracteurs, ce principe en vigueur depuis la rétrocession du territoire, en 1997.
Dès maintenant, « le Canada traitera les exportations de biens sensibles vers Hongkong de la même façon que ceux destinés à la Chine. Le Canada n’autorisera pas l’exportation d’articles militaires sensibles vers Hongkong », a dit M. Trudeau. Le principe « un pays, deux systèmes » est « important » pour les habitants du territoire, dont les 300 000 Canadiens qui y vivent, a souligné le premier ministre.
« Mépris pour la Loi fondamentale »
« Le rôle de Hongkong en tant que plaque tournante mondiale s’est construit sur cette base. En son absence, le Canada est contraint de réévaluer les dispositions existantes », a expliqué de son côté François-Philippe Champagne, ministre des affaires étrangères canadien.