En Hongrie, Viktor Orban mis en cause par d’anciens fidèles

20 - Mars - 2019

Avant un vote crucial pour l’avenir de la Hongrie, membre de l’Union européenne (UE) depuis 2004, une fébrilité palpable envahissait les arcanes des ministères, à Budapest.
Mercredi 20 mars, les membres du Parti populaire européen (PPE) devaient décider d’une éventuelle exclusion ou d’une suspension temporaire du Fidesz, la formation du premier ministre, Viktor Orban, accusée d’affaiblir son camp à deux mois des élections européennes, en menant des campagnes diffamatoires et conspirationnistes à l’encontre de la Commission et de son président, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
Très divisée sur le sort de M. Orban, la droite européenne est de plus en plus mal à l’aise face aux accusations de détournement de fonds entourant les cercles d’affidés du pouvoir, sans que la justice n’inquiète les puissants hommes d’affaires proches de la majorité.

Fonds européens
« Le PPE ne devrait ni exclure le Fidesz, ni le garder dans ses rangs comme si de rien n’était, car dans les deux cas, Viktor Orban crierait victoire », estime Akos Hadhazy, un ancien élu ayant quitté le Fidesz en 2013 après avoir dénoncé une affaire de corruption, devenu membre de l’opposition. « Il devrait le suspendre. Cela obligerait M.Orban à prendre lui-même la décision de quitter les chrétiens-démocrates pour se rapprocher de l’extrême droite. Une seule chose lui importe de toute façon : que les fonds européens continuent de pleuvoir. Je pourrais citer une multitude d’exemples sur la manière dont il s’assure la loyauté dans ses rangs grâce à la distribution de cet argent. »
Ce clientélisme décomplexé, c’est justement ce qui ulcère les désillusionnés de « l’Orbanie ». Selon le magazine Forbes, l’année dernière, un certain Lörinc Meszaros, ami de longue date du chef du gouvernement, serait devenu l’homme le plus riche de la Hongrie.
Budapest refuse de faire partie du parquet européen, projet destiné à superviser les enquêtes sur les fraudes aux fonds communautaires.
La police classe sans suite les enquêtes gênantes, à l’image de celle qui concernait le propre gendre de Viktor Orban, Istvan Tiborcz, soupçonné par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) d’avoir indûment profité des mannes bruxelloises. Budapest refuse d’ailleurs de faire partie du parquet européen, projet destiné à superviser les enquêtes sur les fraudes aux fonds communautaires.
« J’étais un bon petit soldat, un fan d’Orban », dit un militant du Fidesz sous couvert d’anonymat, qui sait exactement dater sa rupture d’avec l’exécutif.

Autres actualités

14 - Juillet - 2020

14-Juillet : une cérémonie militaire réduite, qui rend hommage à ceux qui ont lutté contre le coronavirus

Le traditionnel défilé des armées à Paris, pour la fête nationale du 14-Juillet, était remplacé mardi par une cérémonie au format...

03 - Juillet - 2020

Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong après l’adoption de la nouvelle loi controversée sur la sécurité

Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong ainsi que ses exportations de matériel militaire « sensible » en réaction à...

03 - Juillet - 2020

Plus de 1 000 personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide sont encore recherchées par le Rwanda

Les dossiers colorés, marqués confidentiels, sont empilés du sol jusqu’au plafond. « Chacun de ces classeurs correspond à un suspect de génocide et...

01 - Juillet - 2020

Le président russe, Vladimir Poutine, remporte son référendum

Au cours d’un scrutin inédit par sa forme, taillé sur mesure pour une victoire du oui, les Russes ont approuvé une réforme de leur Constitution qui permet...

01 - Juillet - 2020

L’escalade se poursuit entre la France et la Turquie

La France a annoncé mercredi 1er juillet son retrait temporaire de l’opération de surveillance de l’OTAN en Méditerranée « Sea Guardian »,...