Bruxelles pose des conditions à un report du Brexit
Les négociateurs du Brexit, du côté des Européens, n’ont jamais pensé que le divorce entre le Royaume-Uni et le reste de l’Union serait un parcours de santé. Démêler plus de quarante ans de coopération économique et politique : la tâche s’annonçait titanesque, quand les discussions entre Michel Barnier et le gouvernement britannique ont commencé, en juin 2017. Mais de là à imaginer un tel fiasco ? Même les plus pessimistes seraient à l’époque passés pour des mythomanes.
Et pourtant, mardi 12 mars, à dix-sept jours du Brexit, Theresa May a pour la deuxième fois lourdement échoué à faire endosser le traité de divorce à la Chambre des communes. Et les scénarios restant sur la table sont soit un « no deal » cauchemardesque, soit un report du divorce pouvant (très hypothétiquement) aboutir à un « pas de Brexit du tout » en cas de nouvelles élections, ou n’ayant pour seul effet que de repousser le spectre du « no deal » de quelques semaines.