Brexit : le miracle de Bruxelles se reproduira-t-il à Westminster ?
Un petit miracle a eu lieu, jeudi 17 octobre à Bruxelles. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, est parvenu, en une semaine à peine de négociations, à conclure pour son pays un accord de retrait de l’Union européenne (UE), faisant céder les Vingt-Sept sur des lignes rouges sur lesquelles ces derniers campaient pourtant depuis des mois – une protection étanche du marché intérieur, pas de renégociation du traité de retrait…
Le même type de miracle se reproduira-t-il ce samedi 19 octobre à Westminster, les députés britanniques devant siéger exceptionnellement un week-end – pour la première fois depuis 1982 et la guerre des Malouines –, afin de se prononcer sur le texte ?
Ce vote est crucial pour Boris Johnson : un feu vert de la Chambre des communes (la majorité simple suffit, soit 320 voix) ouvrirait la voie à une ratification en bonne et due forme du traité de retrait, probablement dès la semaine prochaine. Le chef du gouvernement pourrait alors tenir sa promesse, martelée quotidiennement depuis deux mois, d’un Brexit « do or die » (« marche ou crève ») le 31 octobre.
Mais si les élus retoquent d’emblée l’accord, ce bel agenda volera en éclats et la promesse d’un divorce à Halloween aussi. Boris Johnson sera alors contraint (en vertu d’une loi parlementaire imposée par les députés anti-« no deal » en septembre) de réclamer un nouveau report du Brexit, à fin janvier 2020.