Après les manifestations, à Hongkong, « l’humeur n’est pas au shopping »

12 - Juillet - 2019

« Les premiers à sentir une baisse de la consommation des ménages sont toujours les commerces de détail. Dans les grands magasins comme Sogo, la clientèle est à plus de 50 % composée de “mainlanders” [comme on nomme à Hongkong les Chinois du continent]. Il suffit de se promener à l’étage des cosmétiques pour constater que ce n’est pas aussi fébrile que d’habitude », affirme Aude Bousser, codirectrice de LBB Asia, société qui lance, en « Grande Chine », des nouvelles marques françaises de luxe abordable. Tous les employés de son entreprise ont pris des jours de congés pour participer aux marches. « Aujourd’hui, l’humeur des Hongkongais n’est pas au shopping », constate-t-elle.
Selon le cabinet de conseil PwC, la conjonction de l’incertitude et une baisse du nombre de touristes chinois devrait faire baisser les ventes de détail de 5 % sur l’ensemble de l’année 2019, pour atteindre 460 milliards de dollars hongkongais (52 milliards d’euros). En mai, avant les premières grandes marches de protestation, qui eurent lieu les 9 et 16 juin, le nombre d’arrivées de visiteurs avait pourtant augmenté de 20 %, à près de 6 millions de visiteurs dont 4,72 millions de touristes chinois.

Facteur aggravant
Selon le directeur de l’Association du tourisme de Hongkong, Timothy Chui, cette augmentation serait imputable aux jours fériés du mois de mai et aux deux nouveaux liens directs ouverts récemment : l’immense pont qui relie Hongkong à Zhuhai, et la nouvelle gare de trains rapides connectés au réseau ferroviaire chinois. « Nous n’avons pas encore perçu d’effets sensibles. Les deux journées et demie de fermeture dans le centre commercial de Pacific Place [qui s’est retrouvé en plein cœur de la zone de confrontations violentes le 12 juin] ne se sont pas senties dans les chiffres mensuels », indique pour sa part Clément Brunet-Moret, directeur général Asie de Rimowa, la marque de bagages de luxe du groupe LVMH.
« L’annonce de la suspension du projet de loi par le gouvernement [le 15 juin] a fortement soulagé les milieux d’affaires », observe Tara Joseph, directrice générale de la Chambre de commerce américaine. Mais le sujet reste très discuté car personne ne voit, pour le moment, la fin de cette crise.

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