Tensions avec l’Iran : Washington ordonne le départ d’Irak de certains employés d’ambassade
Dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran, le département d’Etat américain a ordonné, mercredi 15 mai, à son personnel diplomatique non essentiel de quitter l’ambassade de Bagdad et le consulat d’Erbil.
Cette décision a été prise après une visite surprise du secrétaire d’Etat Mike Pompeo à Bagdad il y a une semaine, elle-même motivée par des informations des services de renseignement américains selon lesquelles des milices chiites pro-iraniennes ont déployé des lance-roquettes aux abords de bases américaines en Irak, a-t-on appris de sources sécuritaires irakiennes.
« Le message des Américains était clair. Ils voulaient des garanties que l’Irak empêcherait ces groupes de menacer les intérêts américains », a dit un haut responsable de l’armée irakienne au fait des détails du voyage de Mike Pompeo. « Ils nous ont dit que si les forces américaines sont attaquées sur le sol irakien, ils se défendront sans se coordonner avec Bagdad. »
Des responsables iraniens, notamment des gardiens de la révolution, ont menacé ces derniers mois de s’en prendre aux intérêts américains au Proche-Orient en réponse à la pression croissante exercée par les Etats-Unis sur Téhéran depuis la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire.
Pression de Washington
L’administration de Donald Trump, qui a fait de la République islamique d’Iran son ennemi numéro un au Moyen-Orient, a annoncé ces derniers jours l’envoi d’un porte-avions et de plusieurs bombardiers B-52 dans la région.
Les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent l’Iran d’être derrière les actes de « sabotage » qui ont visé au cours du week-end quatre navires au large des Emirats arabes unis mais aussi de l’attaque de drone menée mardi par le mouvement chiite yéménite houthiste contre des installations pétrolières en Arabie saoudite.