« Les casques bleus ne sont pas le remède, mais ils tiennent une place dans la lutte contre le Covid-19 »

02 - Avril - 2020

Personne, aucune communauté, aucun pays, n’est à l’abri de cette pandémie mortelle. Il s’agit d’une crise de dimension mondiale, dont les conséquences humaines, sociales et économiques sont dévastatrices, comme nous le voyons déjà à travers le globe. En tant que responsable du maintien de la paix des Nations unies (ONU), je suis particulièrement préoccupé par les zones où le Covid-19 se développe sur le même terrain que les conflits armés.

Cette propagation menace des personnes qui vivent déjà dans des environnements politiques fragiles, dans des sociétés touchées par un conflit ou se relevant d’un conflit, avec peu ou pas d’infrastructures ni de filets de sécurité sanitaire et social. Comment se laver les mains quand on n’a pas accès à de l’eau propre ? Qu’en est-il des femmes qui paient un tribut disproportionné dans leurs foyers ou dans les centres de soins, et qui pourraient perdre leur capacité à nourrir leur famille à cause de l’effondrement de l’économie ?

Et si, en plus de tout cela, ces familles vivent sous la menace de groupes armés ou d’actes terroristes ? Tout comme un corps se défend moins bien contre le virus si son système immunitaire est affaibli, les populations privées de systèmes de santé ou de filets de sécurité sont encore plus vulnérables à la pandémie et à ses conséquences. Il en va de même des zones où opèrent nos soldats de la paix : les civils y sont les plus vulnérables.
Poursuivre notre mission de règlement des conflits

Les casques bleus ne sont pas le remède au Covid-19, mais ils tiennent une place dans la lutte contre ce virus. Les opérations de maintien de la paix doivent pouvoir continuer à faire leur travail et à maintenir notre capacité opérationnelle pour continuer à mettre en œuvre nos mandats, à savoir aider à promouvoir le règlement des conflits et à protéger les populations que nous servons, ainsi que le personnel des Nations unies.

Dans des pays tels que la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Mali, où la paix est fragile et où les populations ont déjà trop souffert, nos missions, en poursuivant notre important travail, aident ainsi les autorités de l’Etat avec d’autres partenaires. En conformité avec les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), nous continuons à patrouiller tout en appliquant les règles de distanciation sociale et nous avons intensifié notre utilisation des ressources en ligne.
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Nous continuons à fournir toute l’aide directe possible, notamment en protégeant les fournitures et les dépôts humanitaires. Nos avions volent à un moment où beaucoup d’autres sont cloués au sol. Comme toujours, il s’agit d’un partenariat. Les Etats membres qui fournissent nos policiers et nos soldats travaillent avec nous pour suspendre ou reporter les rotations de troupes et les déploiements prévus.

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