L’Italie devient le pays le plus touché par le coronavirus
Un vol spécial en provenance de la Chine s’est posé, mercredi 18 mars, dans l’aéroport désert de Malpensa, à une cinquantaine de kilomètres de Milan. A son bord, 17 tonnes de matériel médical, dont des appareils de respiration à ventilation et des dizaines de milliers de masques, mais aussi un groupe d’experts du coronavirus, parmi lesquels des médecins, des infirmiers, un professeur de réanimation cardiopulmonaire très réputé en Chine, Liang Zongan, et le vice-président de la Croix-Rouge chinoise, Sun Shuopeng.
Peu après son arrivée au cœur de la catastrophe, ce dernier a tenu une brève conférence de presse, en compagnie du président de la région Lombardie, Attilio Fontana (Ligue). Le discours du responsable chinois est glaçant, mais sans appel : « Il faut fermer toutes les activités économiques, tout le monde doit rester chez soi, faire sa part. La vie des personnes est la chose la plus importante, on n’a pas de deuxième choix face à cela. Ici, les mesures ne sont pas assez sévères, (…) les transports publics fonctionnent, vous avez encore des gens dans les hôtels, tout le monde ne met pas de masque… » Puis, celui-ci a rappelé qu’« à Wuhan [le foyer initial de la pandémie] les hôpitaux ont commencé à réduire le nombre de malades un mois après le début du blocage complet ».