Juan Guaido, un homme pressé qui incarne le renouveau du Venezuela

08 - Février - 2019

Au Venezuela, en dehors des chaînes de l’Etat, il n’est question que de lui. Elu député depuis neuf ans, devenu président de l’Assemblée nationale le 5 janvier et autoproclamé président par intérim à peine deux semaines plus tard sur un carrefour de Caracas, Juan Guaido a subitement balayé l’ordre ancien avec ses airs de footballeur christique et de gendre idéal. A 35 ans, il est devenu l’homme du moment. Celui que l’on regarde et suit à travers les bains de foule.

Le public l’embrasse. Lui, parle avec aisance, le sourire éclatant, débordant même parfois du cadre. Grand, séduisant, il rappelle l’aisance d’un Barack Obama. Même démarche légère, même scènes de liesse lorsqu’il débarque quelque part, Juan Guaido a la silhouette fine, les épaules ciselées et les cheveux ras, tachetés déjà de gris comme son illustre aîné. Certains évoquent plutôt Hugo Chavez jeune. Non pas sa faconde et son côté mordant, mais une manière de charmer et de parler d’un ton direct, pressé, avec cet art de s’adresser à ses interlocuteurs comme s’ils étaient l’unique objet de son attention.
Vague de sympathie
« Waïdo », comme le scandent ses supporters, est dans l’air du temps. Il n’oublie jamais une allusion au baseball, le sport préféré des Vénézuéliens. Depuis ces deux semaines, il a même pris de l’assurance, gagné en volume. A ses « meetings de rue » – les « cabildos abiertos » – qui ont tôt fait de provoquer une vague de sympathie, il apparaît désormais sur de grandes estrades amplifiées par des sonos dignes des concerts de rock. Lui-même a troqué ses convois de motos – assis à l’arrière, un conducteur devant et ses équipes autour – pour une limousine noire aux vitres fumées.
« On ne veut pas que l’ancienne garde qui a fait son temps et échoué dans ses tentatives ne vienne brouiller son image », un proche de Juan Guaido
On répète à qui veut l’entendre que ses origines populaires le connectent avec les masses. Peut-être. Il est surtout marqué par sa formation universitaire d’ingénierie industrielle à l’Université catholique de Caracas. En 2007, il rejoint le mouvement de protestation étudiant dirigé contre Chavez et sa décision de ne pas renouveler la concession à la chaîne RCTV. C’est là qu’il croise et se lie avec cette nouvelle génération de leaders, les Yon Goicoechea, Juan Andres Mejia, Stalin Gonzalez, Miguel Pizarro et Freddy Guevara. Ce sont eux qui vont mener la bataille contre le vote de la réforme constitutionnelle de 2009, perdue par Chavez. Les mêmes encore présents aujourd’hui autour de lui.

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