FaticK : le chef du service de l’Elevage dénonce l’exercice illégal de la médecine vétérinaire
Le chef du service départemental d’Elevage de Foundiougne, Alphonse Séne, a dénoncé mercredi des individus incontrôlés qui s’adonnent ‘’illégalement’’ à l’exercice de la médecine vétérinaire et à la vente d’antibiotiques prohibés destinés aux animaux dans plusieurs marchés hebdomadaires.
’’Ces individus ou usurpateurs de fonctions sont souvent des auxiliaires incontrôlés ou même des éleveurs qui s’adonnent illégalement à l’exercice de la médecine vétérinaire et à la vente d’antibiotiques prohibé’’, a dit M. Sène en marge d’un CRD préparatoire de la Tabaski 2019.
’’Généralement, a-t-il expliqué, pour contourner la bonne organisation des pharmacies vétérinaires autorisées au Sénégal, ces individus ont, parallèlement au circuit officiel, développé une filière clandestine d’usurpation de l’exercice de la médecine vétérinaire et de commercialisation de produits de santé animale obtenus dans les pays frontaliers du Sénégal’’.
’’Sur ce, a-t-il lancé, nous attirons l’attention des populations, sur les dangers à faire recours au service de ces individus qui ignorent les quantités de molécules et les doses appropriées à injecter à l’animal, encore moins du délai d’autorisation à la consommation de la viande d’un animal traité aux molécules antibiotiques’’.
Selon lui, ’’la consommation d’une viande contenant un surdosage de molécules ou des molécules inappropriées peut développer une résistance aux soins chez l’homme en cas de maladie’’.
’’Donc, nous appelons les populations à se rapprocher des professionnels, des agents vétérinaires assermentés pour la prise en charge de la santé de leurs animaux et à s’approvisionner dans les pharmacies vétérinaires autorisés par l’Etat’’, a dit l’agent vétérinaire.
Il faut ’’éviter de s’approvisionner chez ces individus pour déparasiter leurs animaux et les dénoncer auprès de nos agents assermentés ou de nos services’’.
’’De notre côté, nous organisons des opérations de contrôle régulièrement sur le terrain pour appréhender ces individus et arracher leurs produits prohibés’’, a-t-il signalé, rappelant que l’usurpation de fonction est punie par la loi.
Le CRD a été présidé par l’adjoint au gouverneur de Fatick en charge du développement, Cheikh Ahmadou Ndoye, en présence des services techniques décentralisés et des associations d’éleveurs.
Les besoins en moutons de Tabaski pour la région de Fatick sont estimés 30.000 têtes, selon le service régional de l’Elevage.