Enfants de djihadistes français, la redoutable équation

14 - Mars - 2019

La question se posait depuis des mois, depuis que se dessinait la défaite militaire de l’organisation Etat islamique, acculée dans ses derniers bastions du nord de la Syrie : que faire de ces Français – car ils sont français – qui, au nom du djihad, ont rejoint ces dernières années l’organisation Etat islamique en Syrie et en Irak et se trouvent détenus dans la région ?
Elle se pose avec d’autant plus d’acuité après la chute de l’ultime réduit de Baghouz. Depuis quelques jours, en effet, ce sont des milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, combattants ou civils, qui, ayant survécu à l’enfer des derniers combats, sont acheminés vers des camps de fortune comme celui d’Al-Hol, installés par les forces à dominante kurde qui contrôlent la région. Et, parmi eux, un nombre incertain de Français : le gouvernement évoquait, il y a un mois, de 130 à 150 personnes, dont une majorité d’enfants très jeunes, mais, après la chute de Baghouz, leur nombre serait nettement plus important.

Pour les adultes, le problème relève déjà du casse-tête sécuritaire, juridique et politique. Pour ceux qui ont combattu en Irak, la France estime qu’ils doivent être pris en charge par la justice de ce pays. Pour ceux qui sont détenus par les forces kurdes en Syrie, la confusion est totale. En janvier, après l’annonce par les Etats-Unis du retrait de leurs troupes de la région, les forces kurdes avaient prévenu qu’elles ne seraient plus en mesure de détenir en sécurité les djihadistes prisonniers.

Le gouvernement semblait donc se résoudre à rapatrier les Français pour les juger en France et éviter qu’ils ne se dispersent dans la nature. Les tergiversations sur l’effectivité et le calendrier du retrait américain ont, pour l’instant, conduit le gouvernement à écarter ou à différer l’hypothèse d’un tel rapatriement.
La réalité chaotique sur le terrain
La situation des enfants est encore plus dramatique. Et le problème plus épineux pour les autorités françaises. D’un côté, l’émotion est inévitable devant les photos, comme celles que nous publions aujourd’hui, de ces bambins le plus souvent nés sur place et désormais égarés et piégés dans le chaos syrien, accompagnés d’un parent, quand ils ne sont pas orphelins.

Autres actualités

27 - Novembre - 2025

Communique du conseil des ministres du Mercredi 26 Novembre 2025

Le Conseil des Ministres s’est tenu le mercredi 26 novembre 2025, sous la présidence de son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, Président de la...

25 - Novembre - 2025

Plan américain pour l’Ukraine : « La Russie utilise la diplomatie comme une arme de guerre »

Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article, sans...

29 - Octobre - 2025

Gaza : la douloureuse identification des corps de Palestiniens rendus par Israël

Privées de moyens technologiques perfectionnés, les médecins légistes doivent compter sur la vigilance des familles des disparus pour reconnaître l’un des...

17 - Octobre - 2025

Pr Mamadou Yaya Diallo, spécialiste en droit international : « Vers des transformations structurelles des relations entre la Palestine et les États… »

Enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr Mamadou Yaya Diallo est spécialiste en droit international. Il revient, dans cet entretien, sur la...

16 - Octobre - 2025

Au Royaume-Uni, Tommy Robinson, le hooligan raciste devenu mobilisateur de masse

« Les nouvelles figures de l’extrême droite ». De son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, le militant anti-immigrés a vu son audience décoller au Royaume-Uni...
']); _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();