Coronavirus : en Islande, une campagne de tests massive sur la population

16 - Avril - 2020

L’Islande n’a pas été épargnée par la pandémie de Covid-19. Ce pays insulaire de 364 000 habitants disposant d’une unique porte d’entrée principale, un aéroport international qui voit passer 7 millions de passagers par an, a enregistré 1 727 cas confirmés. Des chercheurs de l’université d’Islande et de deCODE Genetics-Amgen, qui a financé l’étude, ont pratiqué une campagne de tests dont les résultats ont été publiés dans le New England Journal of Medicine, mardi 14 avril. Elle met en évidence le fait que les jeunes enfants et les femmes sont moins susceptibles d’avoir un test positif pour le SARS-CoV-2 que les adultes et les hommes. Des données qui ne manqueront pas d’être analysées en France dans la perspective du déconfinement à venir.

Le premier cas de Covid-19 sur le sol Islandais a été confirmé le 28 février chez une personne revenant du nord de l’Italie, avant que cette région ne soit considérée comme à risque. Les autorités islandaises ont annoncé, le 19 mars, que tout voyage hors du pays serait considéré comme présentant un risque d’infection par le SARS-CoV-2.
Analyses ciblées

Avec l’approbation du Comité national de bioéthique, les chercheurs ont tenté de quantifier la prévalence de l’infection par le SARS-CoV-2 en Islande, ce qui devait permettre d’apprécier l’effet des mesures prises contre le Covid-19. Au total, 6 % de la population du pays a fait l’objet de tests, ce qui en fait l’une des populations les plus dépistées au monde.

La campagne s’est déroulée en trois phases au cours desquelles un total de 22 279 personnes ont été testées. Des analyses ciblées ont été réalisées du 31 janvier au 31 mars sur 9 199 individus considérés à risque élevé d’infection en raison de symptômes évocateurs, d’un voyage dans un pays considéré comme à haut risque ou parce qu’ils avaient été en contact avec une personne infectée.

« On pensait que les enfants jouaient un rôle important dans la propagation de l’infection, mais l’étude islandaise montre que l’incidence du SARS-CoV-2 chez eux est faible »

Les deux phases suivantes s’adressaient à des Islandais qui n’avaient aucun symptôme ou tout au plus ceux d’un rhume banal, fréquent à cette époque. D’abord, les citoyens ont été invités à s’inscrire à un dépistage qui a concerné plus de 10 797 sujets, du 13 mars au 1er avril. Puis, un échantillon de 2 283 personnes a été établi pour la troisième phase de tests, du 1er au 4 avril. Chaque personne dont le test était positif était isolée et interrogée sur ses contacts, qui, à leur tour, ont été joints et invités à se placer en quarantaine.

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