Coronavirus : en frappant « vite et fort », la Nouvelle-Zélande espère éradiquer la pandémie

22 - Avril - 2020

La Nouvelle-Zélande pourrait être en train de gagner son pari contre la propagation du Covid-19. Mardi 21 avril, un mois après que la première ministre, Jacinda Ardern, a annoncé son intention d’éradiquer le coronavirus sur le territoire national, la courbe de propagation du virus s’est inversée comme elle l’espérait et l’archipel, qui compte 1 451 personnes infectées dont 1 036 guéries, n’enregistre plus qu’une poignée de nouveaux malades par jour.

Le gouvernement ne crie pas pour autant victoire. Lundi, la chef de l’exécutif a souligné que, pour consolider ces acquis, elle allait prolonger jusqu’au 27 avril le confinement général particulièrement sévère mis en place dès le 23 mars. Elle ne procédera qu’ensuite à un premier déconfinement très partiel avec « davantage d’activités économiques » mais « pas plus d’activités sociales ».
Adhésion de la population

Depuis que le Covid-19 a fait son entrée sur le territoire néo-zélandais, le 28 février, l’élue travailliste suit la même ligne directrice : « Frapper fort et frapper vite. » Le 14 mars, alors que seulement six cas de Covid-19 étaient recensés, elle avait décidé que toute personne entrant dans l’archipel serait placée en quarantaine. Le 19 mars, le pays comptait 22 malades et Mme Ardern avait fermé les frontières à tout étranger non résident. Le 23 mars, quand survenaient les premiers cas de transmissions communautaires, elle avait donné 48 heures à ses concitoyens pour se préparer au confinement et à la fermeture de tous les commerces non essentiels. En parallèle, son cabinet a adopté un plan de relance de 12,1 milliards de dollars néo-zélandais (6,5 milliards d’euros) pour soutenir la population notamment par le biais de subventions pour les salaires et de réductions d’impôts.
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Car cette politique a un coût très élevé pour ce petit pays dépendant du tourisme et où 97 % des entreprises comptent moins de vingt salariés, particulièrement vulnérables à l’arrêt brutal de l’économie. Les autorités font néanmoins le calcul qu’elle sera la moins coûteuse à long terme. « Si nous parvenons à éliminer rapidement [le virus], nous pourrons rouvrir notre économie beaucoup plus tôt que d’autres pays », a notamment défendu, dans les médias locaux, le médecin et universitaire Nick Wilson, l’un des promoteurs de cette stratégie d’éradication. Une approche en laquelle croit également une large majorité de la population. Selon un sondage paru début avril, 84 % des Néo-Zélandais approuvent la politique adoptée par leur gouvernement. Une pétition circule même sur la toile pour réclamer qu’Ashley Bloomfield, le directeur général de la santé, soit nommé « Néo-zélandais de l’année 2021 ».

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