Au Burkina Faso, l’assistance à double tranchant de la France
Après le Tchad, et avant le Mali, la ministre française des armées, Florence Parly était lundi 4 novembre au Burkina Faso, où les attaques terroristes et les violences communautaires se multiplient. « Le combat continue, il doit continuer, car c’est un combat de longue haleine que nous devons mener ensemble contre le terrorisme », a-t-elle insisté à la sortie d’une séance de travail avec le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, et son ministre de la défense, Chérif Sy.
Au cours de cette brève allocution, Mme Parly a annoncé le lancement d’une nouvelle opération conjointe, baptisée « Bourgou 4 », qui sera conduite par la force française « Barkhane », en collaboration avec deux compagnies burkinabées, dans la zone dite des « trois frontières », entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, « dans les prochains jours ». « Sur le front des opérations militaires, les choses avancent, même si la menace est très présente et très vigoureuse », a reconnu la ministre. Florence Parly a ensuite rendu visite aux quelque 200 membres des forces spéciales françaises de l’opération « Sabre » et s’est recueillie devant la stèle en hommage aux membres des forces spéciales tués au Sahel depuis 2013.