Campagne des midterms : Donald Trump attise les divisions pour remobiliser les républicains
Pas question de laisser les plaies se cicatriser. Trois jours après le vote de confirmation du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême, samedi 6 octobre, au Sénat, Donald Trump est revenu, mardi, sur la querelle qui a profondément divisé les Etats-Unis. En déplacement à Council Bluffs (Iowa) pour soutenir les candidats républicains aux élections de mi-mandat prévues le 6 novembre, le président a lourdement dénoncé « la campagne honteuse de destruction politique et personnelle » ourdie, selon lui, par les démocrates contre son candidat.
Brett Kavanaugh avait été accusé par une universitaire d’une agression sexuelle remontant à leur adolescence. « Ils ont voulu détruire cet homme, a assuré Donald Trump. Ce que les démocrates ont fait à Brett et à sa famille est une honte nationale. » Le président ne s’est pas contenté de ce retour appuyé sur le passé proche. Il a également agité les menaces de destitution du juge, évoquées de manière isolée dans le camp démocrate pour mettre en garde contre les dangers d’une bascule du Congrès dans un mois. Un virage tactique des conservateurs pour jouer sur la peur que suscite l’« extrémisme » des démocrates et du mouvement #metoo, et accentuer les divisions qui profitent ainsi au camp républicain.
La veille, au cours de la cérémonie de prestation de serment du juge à la Maison Blanche, Donald Trump avait déjà présenté, « au nom de [leur] nation », « des excuses à Brett et à l’ensemble de la famille Kavanaugh pour la douleur et la souffrance terribles qu’[ils ont] été contraints d’endurer ». Un peu plus tôt, il avait assuré que ces accusations avaient été un « bobard mis en place par les démocrates », qu’elles avaient été « entièrement inventées » et « fabriquées ».
« Vous pouvez être coupable de quelque chose dont vous n’êtes pas coupable. C’est vraiment une période difficile » Donald Trump avait pourtant...

