Après la candidature de Manuel Valls, des doutes sur sa capacité à rassembler et son bilan

06 - Décembre - 2016

Après la candidature de Manuel Valls, des doutes sur sa capacité à rassembler et son bilan

Après l’annonce de la candidature de Manuel Valls à la primaire de la gauche, des doutes émergent sur sa capacité à rassembler la gauche et à « occulter [son] bilan ».
Avant même l’annonce de Manuel Valls, de se porter candidat à la présidence de la République à travers la primaire de la gauche, la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, avait mis en doute, lundi 5 décembre, sa capacité à rassembler la gauche. « Le problème est de savoir comment on est unis, non pas autour d’un homme providentiel ou d’une femme providentielle, mais autour de nos valeurs », a souligné l’ex-première secrétaire du Parti socialiste (PS), affirmant aussi :
« Je n’ai jamais cru en une gauche irréconciliable. (…) Pour moi, il n’y a pas deux gauches ou alors, s’il y a deux gauches, c’est qu’il y en a une qui est devenue de droite. »

« La primaire vient de commencer finalement ce soir », a déclaré Arnaud Montebourg, lundi soir. « La primaire, c’est l’outil fondamental du rassemblement... C’est la seule arme qui nous permettra de sauver la gauche », a ajouté le candidat, qui s’est posé en rassembleur et bâtisseur de « l’union des gauches ». Concentrant ses attaques sur François Fillon, M. Montebourg a estimé que, dans la présidentielle, « face à une candidature ultralibérale », celle de François Fillon, « il ne faut pas un social-libéral », en allusion au courant dont se réclame M. Valls.

« Qui est le Manuel Valls qui parle, celui qui candidate ou celui qui a gouverné ? Il défend la démocratie sociale, mais il a gouverné avec le 49.3, il défend le respect des citoyens, mais il a fait la loi travail, il défend l’unité des gauches, mais il a théorisé les gauches irréconciliables, il dit vouloir unifier, mais il a porté la déchéance de nationalité. »

M. Montebourg a également souligné qu’il convenait lors de la primaire de « tirer les leçons de l’échec » du quinquennat de François Hollande. Pour Laurent Baumel, député d’Indre-et-Loire et soutien d’Arnaud Montebourg, « la difficulté principale » de Manuel Valls dans cette campagne va être « d’occulter un bilan qui n’est pas seulement celui de Hollande, mais solidairement le sien ».

Marie-Noëlle Lienemann, adversaire potentielle de Manuel Valls à la primaire de la gauche, a estimé, sur Franceinfo, ne pas avoir « senti un homme d’Etat, qui est en train de mesurer l’état de la France, les défis qu’il devait relever et proposer une stratégie pour relever ces défis, ne serait-ce que la question sociale et économique ».
Valls n’est pas un « candidat de gauche »

Pour Eric Coquerel, du Parti de gauche, qui soutient Jean-Luc Mélenchon, Manuel Valls, comme François Hollande, va « valser » en 2017. Pour lui, la seule « manière d’éviter Fillon ou Marine Le Pen » est de voter pour son candidat. « Le bilan du quinquennat qui était inassumable devant les Français par le président le sera tout autant par le premier ministre, qui en fut coresponsable », abonde Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de gauche.

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