A l’ONU, Macron bute sur la question iranienne

25 - Septembre - 2019

Emmanuel Macron a quitté New York et l’Assemblée générale des Nations unies, mardi soir 24 septembre, sans être parvenu à obtenir un engagement ferme de la part des Etats-Unis et de l’Iran à amorcer une désescalade. En dépit d’efforts redoublés, complétés par ceux des représentants des autres pays européens signataires en 2015 de l’accord sur le nucléaire iranien, l’Allemagne et le Royaume-Uni, le président de la République française est reparti avec son volontarisme comme seul viatique.
« Les conditions d’une reprise rapide des négociations ont été créées », a-t-il voulu croire au cours de la conférence de presse par laquelle il a conclu son séjour new-yorkais. « Il appartient maintenant à l’Iran et aux Etats-Unis d’Amérique de se saisir de ces conditions », a-t-il ajouté, ce qui pourrait se concrétiser selon lui par une « rencontre » entre Donald Trump et son homologue Hassan Rohani, ou bien par un processus plus « progressif ». Emmanuel Macron a jugé qu’« une occasion » serait « perdue » si son homologue iranien quittait New York mercredi « sans rencontrer le président Trump », « car il ne reviendra pas avant plusieurs mois ».
Devant les représentants des 193 Etats-membres dont 136 chefs d’Etat ou de gouvernement rassemblés dans l’enceinte onusienne, quelques heures plus tôt, Emmanuel Macron avait convoqué l’histoire pour inciter ses interlocuteurs à être à la hauteur des enjeux d’un monde chaotique et d’une crise potentiellement majeure dans le golfe Arabo-Persique. Il a jugé que cette dernière était susceptible à tout instant de déraper dans un processus incontrôlable, comme cela a été le cas après les attaques imputées à l’Iran d’installations pétrolières saoudiennes, le 14 septembre.

Réquisitoire de Trump
Dans une allusion à un discours d’Alexandre Soljenitsyne à Harvard en 1978, mettant en garde sur « le déclin du courage », le président français, lyrique comme à l’accoutumée en de telles occasions, en a appelé à son « retour », à la fois pour juguler les tensions au Moyen-Orient, lutter contre les inégalités et répondre aux défis de réchauffement climatique.
« Le courage de bâtir la paix est celui de la responsabilité », a insisté Emmanuel Macron, rappelant que « ce courage est une prise de risque », mais que « la stratégie de la pression » américaine dans le cas de l’Iran « ne peut conduire qu’à un accroissement des tensions ». « Quels doivent être les termes et les objectifs de ces négociations ? », s’est-il interrogé. « D’abord la pleine certitude que l’Iran ne se dote jamais de l’arme nucléaire », en complétant l’accord de 2015, « ensuite une sortie de crise au Yémen, troisièmement un plan de sécurité régionale intégrant les autres crises de la région et la sécurité des flux maritimes, enfin une levée des sanctions économiques », a-t-il détaillé.

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