Trump aborde son discours sur l’état de l’Union dans un climat délétère

05 - Février - 2019

Donald Trump devait une nouvelle fois mettre en avant l’excellente santé de l’économie des Etats-Unis, mardi soir 5 février, au Congrès, à l’occasion du traditionnel discours sur l’état de l’Union. A juste titre. Wall Street a retrouvé des couleurs en janvier après une calamiteuse fin d’année 2018 et surtout les créations d’emplois restent au plus haut, comme l’ont confirmé les chiffres rendus publics le 1er février.
Les élections de mi-mandat, en novembre 2018, ont pourtant illustré l’un des paradoxes de sa présidence. Des statistiques déjà éclatantes n’ont pas empêché une déroute républicaine à la Chambre des représentants, désormais dirigée par la démocrate Nancy Pelosi (Californie). Et elles restent sans effet aujourd’hui sur son taux d’approbation (41 % selon la moyenne calculée par RealClearPolitics), médiocre dans un contexte aussi florissant.
Donald Trump est sorti affaibli de l’épreuve de force qu’il avait déclenchée pour obtenir le financement du « mur » qu’il a promis d’ériger à la frontière avec le Mexique : le plus long gel partiel du gouvernement (shutdown) de l’histoire des Etats-Unis. Pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche, une partie de son électorat l’a alors lâché, doutant ouvertement de la réalité de la « crise » qu’il avait identifiée à cette frontière, comme de la stratégie adoptée. Le doute n’a pas épargné les républicains du Congrès qui avaient tenté en vain de dissuader le président de se lancer dans cette offensive.
Votes de défiance
La déroute du shutdown s’est ajoutée à des interrogations croissantes de son camp sur la pertinence de certains choix de politique étrangère, à commencer par le soutien sans nuances apporté à la monarchie saoudienne suite à l’assassinat d’un journaliste dissident, Jamal Khashoggi, dans le consulat du royaume, à Istanbul, en octobre. Ces interrogations se sont manifestées par des votes de défiance, majoritairement symboliques, qui ont néanmoins valeur d’avertissement.
Une majorité écrasante de républicains s’est exprimée à la Chambre pour interdire une sortie des Etats-Unis de l’OTAN, régulièrement prise pour cible par Donald Trump. Le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell (Kentucky), a promis l’organisation d’un débat qui devrait être l’occasion d’un soutien similaire.

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