Plus de 1 000 personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide sont encore recherchées par le Rwanda

03 - Juillet - 2020

Les dossiers colorés, marqués confidentiels, sont empilés du sol jusqu’au plafond. « Chacun de ces classeurs correspond à un suspect de génocide et contient un acte d’accusation et un mandat d’arrêt international », explique le procureur John Bosco Siboyintore. « Depuis la création de cette unité en 2007, nous en avons émis 1 144, envoyés à 33 pays différents », explique-t-il, en faisant visiter les bureaux de l’Unité rwandaise de traque des fugitifs suspectés de crime de génocide (GFTU).

Situés dans trois pavillons du quartier de Nyarutarama à Kigali, les locaux de la GFTU sont discrets, presque anonymes. Seul un poster à l’entrée, avec les photographies des derniers gros poissons du génocide des Tutsi encore en fuite, trahit les activités de cette équipe de vingt-trois procureurs et d’enquêteurs pas comme les autres.

Leur mission : rédiger des actes d’accusation contre les fugitifs suspectés d’avoir participé aux massacres qui, en 1994, ont coûté la vie à plus de 800 000 personnes ; envoyer des mandats d’arrêts dans les pays où ils vivent ; enfin espérer qu’ils soient jugés sur place ou extradés vers le Rwanda.
La France, premier pays occidental

Alors que le pays s’apprête à accueillir une enquête de l’ONU pour préparer le procès du financier présumé du génocide, Félicien Kabuga, arrêté près de Paris le 16 mai, la GFTU traque sans relâche les ultimes fuyards. Ceux qui n’ont pas été jugés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), chargé de poursuivre les idéologues des massacres et les ministres du gouvernement génocidaire de 1994 à 2015. Ceux, également, qui ont échappé à la justice rendue au Rwanda par les tribunaux traditionnels populaires gacaca de 2005 à 2012.

« Le principal problème, c’est que ces fugitifs changent régulièrement d’adresse et de nom. Ils disent qu’ils ne sont pas rwandais, ils se font passer pour morts, ou alors ils sont protégés par le statut de réfugiés », déplore John Bosco Sibonyintore, à la tête de la GFTU depuis 2011.

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