Guerre au Yémen : le soutien américain à la coalition exaspère le Congrès

01 - Octobre - 2018

L’implication de Washington se traduit par un soutien logistique apporté par les Etats-Unis à la coalition arabe en guerre contre la rébellion houtiste depuis 2015.

Le président américain Donald Trump a déploré, en une phrase, lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre, « l’horrible, l’abominable guerre civile au Yémen », assurant que l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis « ont promis des milliards de dollars » pour aider les civils yéménites, et qu’« ils poursuivent de multiples voies » pour mettre fin, selon lui, à ce conflit.
Des formules qui risquent de ne pas convaincre le Congrès. L’implication de Washington dans cette guerre interminable y suscite une exaspération de moins en moins contenue qui fait l’objet d’un très rare consensus.

En mars, l’administration de Donald Trump, qui travaille étroitement avec Abou Dhabi et Riyad sur ce dossier, a pu se féliciter de l’échec au Sénat d’une résolution visant à mettre fin au soutien logistique apporté par les Etats-Unis à la coalition arabe en guerre contre la rébellion houtiste. Cette résolution était défendue notamment par le sénateur indépendant du Vermont, Bernie Sanders, et par le républicain Mike Lee, de l’Utah, qui campent d’ordinaire sur des positions diamétralement opposées.

Le sénateur conservateur Todd Young (Indiana) et la démocrate Jeanne Shaheen (New Hampshire) ont eu plus de chance en parvenant à faire adopter une disposition qui oblige désormais le département d’Etat à certifier que les gouvernements d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis mettent tout en œuvre pour mettre fin à la guerre, alléger la crise humanitaire et protéger les civils.

Après une nouvelle bavure saoudienne – le tir d’un missile de fabrication américaine contre un autobus rempli d’enfants, en août – le patron de la diplomatie américaine s’est plié à cette nouvelle exigence le 12 septembre mais sans convaincre, c’est le moins que l’on puisse dire. « La coalition n’a clairement pas atteint ces objectifs et il est évident que l’administration tente d’affaiblir délibérément la surveillance exercée par le Congrès », a déploré Jeanne Shaheen. Une exaspération d’autant plus grandissante que, selon le Wall Street Journal, la firme d’armement Raytheon exerce un lobbying pressant pour sécuriser une vente de 60 000 munitions de précision à Riyad, pour un marché estimé à 2 milliards de dollars.

En 2015, en froid avec Riyad du fait de ses négociations avec l’Iran qui allaient déboucher sur l’accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet, l’administration de Barack Obama s’était résignée quelques mois plus tôt à apporter son soutien à l’intervention saoudienne décidée en mars sous l’impulsion du prince Mohammed Ben Salman, alors ministre de la défense. Le fils du roi Salman est devenu prince héritier deux ans plus tard.

Autres actualités

29 - Avril - 2020

L’Union européenne va examiner l’annulation de la dette africaine demandée par le G5 Sahel

L’Union européenne (UE) a accordé mardi 28 avril un financement de 194 millions d’euros aux pays du G5 Sahel pour renforcer leurs forces de sécurité et...

28 - Avril - 2020

Coronavirus : un plan de relance massif au secours de l’économie japonaise

C’est un record, un de plus. Lundi 27 avril, le cabinet du premier ministre Shinzo Abe a présenté au Parlement le premier volet d’un plan de relance d’une ampleur...

28 - Avril - 2020

Emeutes au Nigeria, manifestations au Burkina Faso : l’Afrique veut d’urgence reprendre le travail

Des dizaines d’ouvriers d’un chantier de construction, dont celui de la raffinerie construite par Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, se sont...

27 - Avril - 2020

Dubaï n’attend pas le reflux de l’épidémie pour commencer le déconfinement

Les autorités de Dubaï sont pressées de tourner la page du Covid-19. Alors même que le nombre de décès et de contaminés recensés chaque jour...

27 - Avril - 2020

Coronavirus : au Maroc, les ouvriers paient un lourd tribut

Des hurlements, des larmes, un mélange de colère et de désespoir… Regroupées face à leur usine, dans la zone industrielle d’Ain Sebaa, en...
']); _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();