A Johannesburg, les quartiers appellent l’armée à la rescousse contre les gangs

04 - Octobre - 2018

assée par la violence de clans rivaux impliqués dans le trafic de drogue et l’abandon de son quartier par les autorités, la population de Westbury se soulève, exprimant une colère partagée dans d’autres villes du pays.

Pour avancer dans les rues de Westbury, à l’ouest de Johannesburg, il faut slalomer entre les débris calcinés. Tout paraît vide, il n’y a presque plus personne. Juste des groupes de garçons, très rapides. Ils apparaissent, disparaissent, sprintent entre les branches, les pierres, les traces de pneus brûlés. Lundi 1er octobre, ils en sont au quatrième jour d’émeute.
Tout a commencé, jeudi, lorsqu’une mère de six enfants, Heather Peterson, a été tuée lors d’un échange de coups de feu entre des membres de clans rivaux qui se disputent le contrôle du marché de la vente de drogues dans le quartier.

Le lendemain, Westbury est entré en éruption. La face visible, ce sont les jeunes qui harcèlent la police, que tout le monde ici, depuis longtemps, accuse d’être achetée par les gangs. En ces jours de fièvre, la jeunesse du quartier mène la vie dure aux hommes en uniforme bleu et marron. Ils insultent et bombardent de projectiles divers les groupes de policiers, lesquels tournent dans le quartier en tirant abondance de balles en caoutchouc, sans trop se préoccuper d’éviter les dégâts sur les parties molles ou dures de jeunes corps en mouvement. Il y a des dizaines de blessés parmi les manifestants, certains ont été touchés au visage.
« La guerre est en cours »
Et tout Westbury est derrière ses jeunes. Adossée à la barrière de son jardin en friche, une dame qui a l’âge d’être la mère des émeutiers leur crie des encouragements, et explique, reprenant son souffle : « Ici, nous sommes tous concernés, et tous solidaires, tous victimes des gangs, tous chômeurs, tous marginalisés ! On veut que l’armée vienne nous sauver des gangs, on n’en peut plus, monsieur, on n’en peut plus ! » Des hommes du même âge opinent du chef puis s’évaporent. On ne sait ce qui fait le plus peur : les balles en caoutchouc ou les vengeances des gangs, qui ont à Westbury « des yeux et des oreilles partout », comme dit un homme...

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