Tournée musicale : Les Frères Guissé à la conquête de la Chine

31 - Août - 2017

Après leur concert du 4 avril dernier à Pékin, les Frères Guissé sont revenus dans la capitale chinoise, cette fois-ci pour un contrat de résidence de trois mois. Ces artistes vont faire une soixantaine de concerts et produire un album de collaboration. Ils veulent, à travers la musique, ouvrir le Sénégal sur la Chine.
Décidément, le concert des Frères Guissé à Beijing pendant la nuit du 4 avril 2017 a porté ses fruits. Quelques mois seulement après cette prestation, le groupe musical dakarois est revenu dans la capitale chinoise pour un contrat de trois mois. Ce qui a, selon Cheikh Guissé, précipité ce contrat, c’est l’originalité de leur musique mais aussi et surtout l’introduction de la kora, qui est « une idée de l’ex-ambassadeur, le général Abdoulaye Fall ». Il rappelle que la Kora est un instrument de musique traditionnelle qui est très proche de la musique chinoise : un tout qui a vite plu à un promoteur sino-canadien installé à Beijing. C’est ainsi qu’« une semaine seulement » après leur retour au bercail, il leur propose un contrat en bonne et due forme portant sur une résidence de trois mois en Chine. L’avis du promoteur sur leur musique, c’est qu’ils « peuvent conquérir la Chine ».
Après quelques moments d’hésitation, le groupe a fini par accepter cette proposition afin de « voir qu’est-ce qui est faisable, sur le plan musical, entre l’Afrique et la Chine », car pour les Frères Guissé, « la Chine c’est plus qu’un pays, c’est un pays-continent ». Etant le premier orchestre africain installé en Chine, le groupe aura une occasion en or pour ratisser large et avoir le maximum de contacts possibles.
En effet, Cheikh Guissé est d’avis que c’est aussi une façon de promouvoir la destination Sénégal. « Les gens qui vont venir nous suivre vont aussi s’intéresser à notre pays. Il se peut que certains parmi eux décident de venir visiter le Sénégal », explique-t-il.
Ce séjour, selon Cheikh, sera chargé. Il va permettre aux Frères Guissé de préparer un album, mais bien évidemment « après la découverte et les contacts » avec la Chine et les artistes chinois. Pendant ce séjour, ils vont se produire cinq fois par semaine, soit vingt concerts chaque mois et une soixantaine pendant le séjour pékinois. Pour Djiby Guissé, « il est temps que l’Afrique s’ouvre à la Chine ». Le développement fulgurant de la Chine intéresse les artistes. Ils se demandent qu’est-ce qu’a fait la Chine pour se développer rapidement et quelles sont les leçons que les Africains peuvent en tirer ?
Production musicale
Comme ils l’ont fait en Hollande, en Angleterre et en Europe de l’Est, les Frères Guissé comptent sortir un album de collaboration avec les artistes chinois. « Ce qui nous intéresse, c’est de trouver le lien entre la musique chinoise et la musique africaine », précise Djiby. Ils vont aussi collaborer avec Tabara Diop, alias Tabou, « jeune Sénégalaise qui a beaucoup de talent ». D’ailleurs, elle a accompagné les Frères Guissé pendant le concert du 4 avril à Beijing et est présentement avec eux pour les trois mois de contrat.
Cette artiste qui vit depuis bientôt quatre ans en Chine sera aussi associée dans la prochaine production des Frères Guissé. « Nous l’avons amenée pour faire de la reprise comme elle reprend la musique occidentale. Nous sommes dans l’originalité africaine. Çà nous permet d’avoir les deux publics. Les Chinois ne connaissent pas la musique africaine, pour les inciter à bien nous écouter, des fois, nous faisons de la musique occidentale », souligne Cheikh.
Outre Tabou, les Frères Guissé honorent cet engagement avec Dialy Cissokho, le koriste de l’Orchestre nationale, libéré express par le ministre de la Culture pour accompagner le groupe dont un des trois membres est au Canada pour un programme.
Une faveur pour laquelle ils remercient « sincèrement » l’autorité. Ils ont également profité de cette tribune pour appeler les Sénégalais à favoriser davantage, comme depuis toujours, la cohésion nationale et le commun vouloir de vie commune.

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