La mort de Ross Perot, ancien candidat à la présidentielle américaine

13 - Juillet - 2019

Entrepreneur, milliardaire, texan, Ross Perot avait défrayé la chronique en se présentant à la présidentielle américaine de 1992, hors parti, contre le président sortant, le républicain George H. W. Bush et le démocrate Bill Clinton. Perot avait raflé 19 % des voix, le meilleur score jamais réalisé par un candidat indépendant depuis le cavalier seul infructueux de Theodore Roosevelt en 1912. Le clan Bush l’accusa d’avoir scellé la victoire de Clinton, mais les études électorales ont montré que le vainqueur aurait gagné quoi qu’il arrive. Ross Perot est mort le 10 juillet, à Dallas (Texas), à l’âge de 89 ans.

Sa mort suscite un fort écho aux Etats-Unis, parce que Perot est vu comme un précurseur du trumpisme. « Si Donald Trump est le Jésus-Christ du populisme ouvrier, alors Ross Perot est son saint Jean-Baptiste », confie au Wall Street Journal James Carville, ancien conseiller électoral de Bill Clinton. Alors que l’Amérique était en récession, Ross Perot avait tenté de séduire les électeurs non affiliés aux deux grands partis, fustigeant les déficits publics et l’inefficacité de Washington. En ce sens, il fut annonciateur du mouvement du Tea Party, cette aile violemment antifiscaliste qui domina le parti républicain sous l’ère Obama, et du système Trump. Sauf que Donald Trump, instruit par l’histoire, avait compris qu’on ne pouvait pas remporter une présidentielle sans se faire investir par un des deux grands partis.

Ross Perot était entré dans la campagne en annonçant son intention d’y consacrer 100 millions de dollars de sa fortune. La presse jugeait d’un mauvais œil cet homme exubérant qui faisait le show sur les plateaux télévisés avec ses allures de héros de bande dessinée et combattait déjà l’accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada, comme ne cessera de le faire Donald Trump.

Ross Perot naît à Texarkana (Texas) le 27 juin 1930. Fils d’un négociant en coton et d’une secrétaire, le gamin fait des petits boulots, vendant des journaux sur son poney. Il a de bons résultats à l’école, mais c’est, selon ses professeurs, plus en raison de son travail que de son intelligence. Mais il a l’intelligence des affaires et fonde la société de technologies de l’information Electronic Data Systems (EDS) après avoir servi dans la Navy pendant quatre ans et fait ses armes chez IBM.
Méthodes particulières

Le géant de l’informatique néglige les services aux entreprises et Ross Perot crée son empire, à l’âge de 32 ans, avec 1 000 dollars, l’introduit en Bourse en 1968 et le vend à General Motors (GM), en 1984, pour 2,5 milliards de dollars. Ross Perot quitte l’entreprise après une brouille avec le patron de GM. Il recrée, en 1988, une entreprise, Perot Systems, après avoir débauché huit anciens cadres d’EDS. L’affaire est revendue à Dell Computer pour 3,9 milliards de dollars en 2009. La fortune de Ross Perot était estimée à 4,1 milliards de dollars par le magazine Forbes.

Autres actualités

14 - Juillet - 2020

Thierno Seydi : "Transférer Ismaïla Sarr de Rennes à Watford était le bon choix"

L’attaquant sénégalais Ismaila Sarr a fait le bon choix en quittant Rennes (France) pour rejoindre Watford malgré le parcours du club anglais obligé de lutter...

14 - Juillet - 2020

Mercato – OM : la piste Niang encore d’actualité ?

La piste Mbaye Niang (25 ans) resterait dans les tuyaux, du côté des dirigeants de l’OM. Dans son édition du jour, La Provence révèle que le dossier...

11 - Juillet - 2020

Demba Ba: "je pense à l'Equipe nationale et à la prochaine CAN, mais je n'ai plus beaucoup d'espoir"

Demba Ba, ancien attaquant phare de la sélection sénégalaise, a été éloigné de l’équipe nationale depuis quelques années....

09 - Juillet - 2020

Papiss Demba Cissé retrouve l’efficacité de ses jeunes années

A 35 ans, l’attaquant sénégalais Papiss Demba Cissé continue de faire parler la poudre en Turquie dont il est l’actuel meilleur buteur du championnat...

03 - Juillet - 2020

En fin de contrat prêt en Turquie le 26 juillet, Pape Alioune Ndiaye n'a aucune envie de retourner à Stoke City

Pape Alioune Ndiaye devrait faire son retour à Stoke City à la fin de son contrat de prêt à Trabzonspor prévu le 26 juillet prochain. Visiblement séduit...