"Fallou", un court métrage sénégalais sur le radicalisme projeté aux JCC

07 - Novembre - 2017

Le film "Fallou" du réalisateur Alassane Sy, première fiction sénégalaise projetée dimanche soir Tunis, pour le compte de la 28e session des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), ambitionne de contribuer à sensibiliser les jeunes sur les dangers liés au radicalisme et à l’extrémisme religieux.

Ce court métrage met en scène le jeune "Fallou" (acteur principal), enrôlé par un marabout et guide qui le fait voyager de Dakar (Sénégal) pour Londres (Angleterre), avec pour mission de "faire le djihâd" dans son pays d’accueil.

Dans une lettre laissée à sa mère, il justifie cette option par "la pauvreté vécue, le manque d’occupation", ainsi que l’envie de "sortir sa mère et son petit frère de la misère".

Mais le "message clair et fort" du film est plutôt porté par la mère de Fallou, qui oppose au dessein de son fils une vérité intangible selon laquelle "l’islam n’est pas une religion de tueur". Une position qui fait écho à celle des plus hautes autorités sénégalaises.

Le film reprend ainsi des extraits d’une interview radiophonique du président sénégalais dans laquelle Macky Sall affirme que "c’est la responsabilité de tous de combattre ce terrorisme présent partout".

"Nous devons agir ensemble pour arrêter ce terrorisme et combattre l’extrémisme par tous les moyens", ajoute-t-il dans cette interview illustrant la nécessité de sensibiliser, à tous les niveaux, sur les dangers de l’extrémisme.

La cible du message de ce court métrage semble bien choisie, la trame du film étant construite autour d’acteurs jeunes (garçons comme fille) en majorité, dans une ville plongée dans une énergie ambiante où la musique, la belle vie et la confection de faux documents font bon ménage.

Soit autant d’ingrédients réunis pour attirer les jeunes dans le "djihadisme", étant entendu que "les jeunes sans perspective" sont les victimes désignées des terroristes, pour paraphraser le président Sall.

Le film joue à fond de l’utilisation du wolof et de l’anglais, pour mieux symboliser la localisation de ses scènes jouées entre Dakar et Londres, et attester d’autant les contradictions d’une jeunesse aussi ouverte au monde qu’elle peut se replier sur soi.

Avec ’’Fallou’’, Alassane Sy revient dans ce festival après un premier court métrage intitulé "Marabout" (2016) et qui avait remporté l’année dernière le Tanit d’Or des Journées cinématographiques de Carthage. Ce film portait déjà sur l’exploitation de jeunes talibés par un marabout.

Au total 180 films seront projetés dans différentes salles de cinéma et prisons à Tunis, pour le compte de l’édition 2017 des JCC, dont la cérémonie officielle d’ouverture avait été présidée samedi par le ministre tunisien de la Culture, Mohamed Zine Alabedine.

Un démarrage en paillettes avec le défilé des stars du cinéma tunisien sur le tapis rouge installé sur toute l’avenue Bourguiba.

Selon Nejip Ayed, directeur général des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), 19 des 180 films en compétition sont des ’’films du monde", 23 viennent de pays arabes, contre 27 africains et 58 films tunisiens, "un record" selon lui. S’y ajoute que 15 films ont été produits, réalisés et écrits par des femmes.

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