RETARD DE PAIEMENT DES SALAIRES, MAUVAISE GESTION DU THEATRE NATIONAL DANIEL SORANO LES TRAVAILLEURS DE SORANO ROUGES DE COLERE

14 - Novembre - 2017

Les travailleurs de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano étaient rouges de colère hier, lundi 13 novembre. En sit-in devant les locaux de ladite société, ils ont dénoncé le retard de paiement de leurs salaires du mois d’octobre et fustigé la «mauvaise gestion» de la compagnie. Babacar Diop et Cie menacent de durcir le combat si rien n’est fait, avant de réclamer le départ du directeur général et le président du conseil d’administration.

Le torchon brûle entre les travailleurs de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano et leur Direction. Pour cause, les travailleurs dénoncent le retard du paiement de leurs salaires du mois d’octobre et la «mauvaise gestion» de leur société. Ils ont, en effet, organisé un sit-in hier, lundi 13 novembre, pour manifester leur courroux et attirer l’attention des autorités. «Nous sommes restés jusqu’au 13 novembre sans percevoir nos salaires», regrette le secrétaire général du Collège des délégués de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, Babacar Diop. Dans la kyrielle de revendications, il y a aussi la «mauvaise gestion» du Théâtre national Daniel Sorano que les travailleurs n’ont pas manqué de dénoncer. «Depuis 2014, le personnel permanent et contractuel a subi beaucoup d’injustices et nous ne pouvons plus accepter de voir cette mauvaise gestion des responsables qui ne se préoccupent pas des vrais problèmes que vivent les travailleurs», a déploré le Syndicat autonome des travailleurs de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano.

Pis, ajoute Babacar Diop et Cie, «ceux qui gèrent la maison ne sont pas dans les dispositions de régler les problèmes définitifs des travailleurs. Et nous avons constaté beaucoup de manquements vis-à-vis de ces responsables car ils n’arrivent pas à booster les productions artistiques du théâtre». Et, face à ce problème, les travailleurs se disent «choqués» car le Théâtre national Daniel Sorano «n’a pas de problèmes de budget». «Cette gestion sombre, nous la dénonçons. Et pourtant, le budget de 376 millions a été revu à la hausse, à hauteur de 450 millions, plus la rentabilité de la salle et les prestations externes des troupes qui s’élèvent à hauteur de 80 millions pour l’année 2015-2016», ont fait savoir les travailleurs. Ce qui poussera le personnel à s’interroger: «comment ils (les responsables) ont fait pour épuiser certaines lignes budgétaires pour que nous arrivions à ce stade ?»

LES TRAVAILLEURS RECLAMENT LE DEPART DU DIRECTEUR ET DU PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Etalant leur colère, les travailleurs de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano ont fustigé le «silence» du directeur Sahite Sarr Samb et du président du Conseil d’administration, Alioune Badara Bèye, face à leur situation. «Nous optons pour le changement radical du président du Conseil d’administration, pour ces 19 années de présence alors que le décret n°78420 stipule, dans son article 3, que la durée de son mandat est de deux ans renouvelable une fois. Nous dénonçons le manque de respect du directeur général vis-à-vis de son personnel. Il est parti en voyage, vu la situation que traverse le Théâtre et cela montre qu’il n’est pas dans les bonnes dispositions de régler les difficultés que nous traversons. Nous demandons immédiatement son départ», a déclaré le syndicat.

Pour autant, les problèmes des travailleurs pourraient bientôt être résolus. Car, à en croire Babacar Diop, «lors du sit-in, le ministre de la Culture nous a eu au téléphone et il sait que le personnel est dehors en train de manifester». Toutefois, les travailleurs du Théâtre National Daniel Sorano comptent intensifier la lutte jusqu’à obtenir satisfaction par rapport à leurs revendications. D’ailleurs, un autre sit-in est même prévu aujourd’hui. A noter que depuis juin 2017, le Théâtre National Daniel Sorano a changé de statut, passant d’établissement public à caractère administratif à établissement à caractère industriel et commercial.

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