Réalisation –Cinéma MOLY KANE, LE 7EME ART DANS LES VEINES

21 - Septembre - 2018

Le réalisateur Moly Kane n’a pas fini de faire des exploits dans le cinéma sénégalais. Les cinq prix reçus à travers son film «Goom Bi» lors de la 18ème édition du festival Clap Ivoire ne font qu’élever sa gloire. Jeune cinéaste chevronné, Moly Kane vit sa passion depuis tout petit. Focus sur le parcours de ce cinéaste qui n’a pas fini de nous surprendre.

Si son nom était déjà allé au-delà du Sénégal, il l’est davantage, après la 18ème édition du festival Clap Ivoire qui s’est tenue du 4 au 8 septembre dernier à Abidjan. Le réalisateur Moly Kane a en effet remporté, avec son film « Goom Bi », cinq prix dont le premier prix fiction Uemoa, le prix Canal+ de la meilleure interprétation féminine (Zeyna Diop), le prix Canal+ de la meilleure interprétation masculine (Ngalandou Babou Faye), le prix du meilleur scénario ainsi que le trophée Coca Cola.
«Ça me soulage, me réconforte et me permet de continuer sur un bon chemin et de travailler pour le bien du cinéma sénégalais», a-t-il d’ailleurs confié. Moly Kane et le cinéma, c’est une longue histoire. Comme il le dit lui-même, sa passion pour le cinéma remonte à ses jeunes années. «J’aimais regarder des films étant gamin et très jeune aussi, je cherchais un métier et pour moi, c’était fondamental pour une personne d’avoir un métier, des compétences et j’avoue que les films du cinéaste malien Souleymane Cissé et de Sembène Ousmane ont beaucoup joué sur ma décision de faire du cinéma mon métier», confie le réalisateur.
2008, ANNEE OU TOUT A COMMENCE...
En 2008, Moly Kane se lance donc dans le cinéma, à Ciné Banlieue, aux côtés du professeur Abdel Aziz Boye, décédé en 2017.
Par la suite, il bénéficie d’une formation à la Fémis en France: l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son. S’en suivra une bourse, qui lui vaudra d’ailleurs un diplôme de l’université des Antilles-Guyane de la Martinique.
Créatif et passionné de cinéma, Moly Kane a vu le jour en 1986 à Pikine. Jusque-là, il a réalisé plusieurs films qui lui ont valu plusieurs distinctions à travers le monde. Son premier court métrage intitulé «Moly» et sorti en 2011, a été projeté au Festival de Cannes la même année. En 2013, il obtient le prix du meilleur court métrage fiction de l’Uemoa au Fespaco sans oublier les deux prix du réalisateur en France (prix du public et des détenus de la maison d’arrêt d’Angers), au Festival Cinémas d’Afrique à Angers. Produit en 2015, son second film, «Muruna», a, quant à lui, remporté le Grand Prix au Festival Cinémas Droits Humains d’Amnesty International Paris. Sa production cinématographique compte aussi des documentaires dont un à Paris «Vivons ensemble» et un à Dakar «Guinaw Rails au bout».
Aujourd’hui, son film «Goom Bi», sorti en mai dernier, est un triomphe de plus dans son histoire avec le 7ème art. «C’est un parcours à saluer et il faut que les jeunes comprennent l’importance de montrer ses bonnes actions pour que d’autres jeunes s’y mettent», dit-il. Aujourd’hui, Moly Kane est le président de Babubu production et de l’association Cinéma Rek qui regroupe des jeunes réalisateurs sénégalais.
L’association prévoit d’organiser au mois de décembre prochain la première édition de Dakar film international. A la question de savoir quels sont les réalisateurs qu’il admire le plus, Moly Kane répond : «En tout cas, j’ai de très bonnes relations avec tous les réalisateurs que j’ai pu rencontrer dans cette modeste carrière que j’ai entamée et ils sont tous adorables».
Et si Moly Kane a l’air de s’intéresser davantage à la fiction, il songe, avec le temps, à se lancer dans le documentaire, ou alors, pourquoi pas, dans la docu-fiction.

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