Cheikh Tidiane Biteye, Technicien : ‘’On a l’impression qu’Aliou Cissé est en train de se chercher’’

12 - Septembre - 2018

Le Sénégal a affiché une pâle copie (2-2) à Madagascar, dimanche en match de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019. Dans cet entretien avec EnQuête, le technicien Cheikh Tidiane Bitèye relève les faiblesses des Lions qui ‘’n’ont pas les moyens, aujourd’hui, de gagner la Can’’ au Cameroun.

Quelle impression vous avez eue du nul (2-2) du Sénégal à Madagascar ?
C’est un match qu’on avait pensé difficile. Il est vrai que nous rencontrions une équipe qui n’est pas un foudre de guerre, une équipe mal classée au ranking Fifa (107e), donc il n’y avait pas photo contre une équipe mondialiste (le Sénégal). Je crois qu’il y a eu beaucoup de failles, il faut le dire. C’est vrai qu’on ne va pas cracher sur le point qui est bon mais il y a eu beaucoup de lacunes sur le plan individuel et collectif. Dans l’ensemble, c’est un mauvais match de la part des Sénégalais. Simplement, les faiblesses sont nombreuses, même sur les balles arrêtées. Quand vous voyez les difficultés qu’il y a eues entre le milieu et l’attaque, et entre le milieu et la défense, les fautes individuelles très nombreuses, le jeu d’attaque qui n’est pas celui que l’on attend, plus le fait qu’on a des problèmes à gérer les dernières minutes… Et pour une grande équipe, ce n’est pas normal qu’on se fasse rattraper à deux reprises par une équipe qui n’est pas dans la catégorie des grands.
La prestation médiocre du Sénégal remet au goût du jour le débat sur l’identité de jeu. N’est-ce pas légitime ?

Tout à fait ! Depuis qu’Aliou Cissé est là, on a l’impression que c’est un entraîneur qui est en train de se chercher par rapport à une bonne identité de jeu. Mais il y a aussi le fait qu’il y a, chaque fois, des changements qui ne militent pas à favoriser un beau jeu. C’est un peu de la cafouille, il faut le dire. C’est la raison pour laquelle, jusqu’à aujourd’hui où nous parlons, il y a des difficultés. Parce que pour déterminer la valeur d’une grande équipe, c’est dans un mouvement collectif, à travers trois ou quatre actions. Mais cela n’existe pas. Il y a aussi le manque de volonté offensive, plus les fautes défensives, cela montre qu’il y a réellement des problèmes pour une identité de jeu.
Est-ce qu’à moins de 10 mois de la Can, cela n’est pas inquiétant ?
Il y a un peu de temps, c’est vrai que c’est très juste mais il y a des possibilités d’ajuster. Le temps est là, et c’est facile de le confirmer. Et quand on le confirme, on a la possibilité de mettre en place quelque chose qui peut amener une belle identité. Je pense que s’il corrige ces impairs, s’il essaie de trouver chaque fois la possibilité d’avoir la même formule, il aura la meilleure définition tactique. Je pense que sur ce plan-là, il a également des problèmes : est-ce qu’il faut jouer avec un 4-4-2, un 4-3-3 ou un 4-2-3-1 ? C’est des problèmes par rapport à l’utilisation individuelle des joueurs. C’est vrai que le temps est très court, mais s’il se raisonne par rapport à toutes ces difficultés, il peut arriver, à travers cette compétition (éliminatoires de la Coupe d’Afrique) – le Sénégal est presque certain de se qualifier à la Can – à corriger les choses. Ça peut l’aider à avoir une belle équipe du Sénégal par rapport à son objectif de gagner cette Can, comme le lui a assigné la Fédération sénégalaise de football (FSF). Mais dans ce contexte précis, aujourd’hui, on n’a pas les moyens de gagner la Can.
Certains observateurs pointent également les changements…
Ça fait partie des grandes faiblesses de l’équipe parce qu’on a constaté, sur le plan du coaching, qu’il y a du tâtonnement. On a l’impression qu’il y a toujours des changements prédestinés : c’est-à-dire, il y a des matches, il faut que celui-là rentre sans tenir compte des difficultés individuelles et collectives de l’équipe. Cela explique nettement qu’il y a des difficultés sur les changements. Là où il faut faire des changements offensifs, il fait des changements défensifs ; et quand il faut opérer des changements défensifs, il fait le contraire. C’est un constat qui est réel.

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