Macky ne veut pas dialoguer, il ruse....

16 - Avril - 2019

La sincérité de l’appel au dialogue du chef de l’Etat pose problème, au vu de l‘annonce de suppression du poste de Premier ministre. Nombre d’observateurs de la scène politique disent ne pas comprendre, qu’au moment où les acteurs sont en train d’examiner l’appel du Président Macky Sall, que ce dernier précipite en même temps la mort du dialogue avec sa surprenante résolution. En effet, tout en appelant au dialogue, le chef de l’Etat crée les conditions d’un non-dialogue, en annonçant la suppression du poste de Premier ministre. Et cette résolution aura le don également de dévaluer le rôle de l’Assemblée nationale dont la principale mission est de contrôler l’action de l’Exécutif. D’ailleurs, dans l’interview que Babacar Gaye a accordée à «VOX POPULI» et parue vendredi dernier, le porte-parole du PDS indiquait clairement : «La suppression du poste de Premier ministre va instaurer un régime présidentialiste renforcé de nature à ôter à l'Assemblée nationale sa principale prérogative : le contrôle de l’action gouvernementale. Plus de déclaration de politique générale, plus de motion de censure, plus de question de confiance, plus de questions au gouvernement».
Juge Dème : «A chaque fois qu'il y a un appel au dialogue, on pose des actes subséquents qui sont de nature…»
Au moment où, dans un tweet, Me El Hadj Amadou Sall du PDS martelait : «On ne peut pas, sans concertation préalable, mettre en cause l’équilibre des institutions, sauf à procéder par un coup d’Etat». Et il avait renchéri : «Notre système politique qui s'apparente à un despotisme éclairé, risque d'enlever à l'opposition son seul moyen d'expression démocratique dans le cadre des institutions. Il ne lui restera que la rue pour donner son avis sur les questions politiques». Invité, hier, du «Jury du dimanche», sur IRADIO, le magistrat démissionnaire Ibrahima Hamidou Dème, a soutenu que le chef de l’Etat, en annonçant ces réformes, a mis les charrues avant les bœufs. «Lors de la prestation de serment et même bien avant, le président de la République avait appelé au dialogue et ce n'était pas pour la première fois. On se rend compte qu'à chaque fois qu'il y a un appel au dialogue, on pose des actes subséquents qui sont de nature à remettre en cause véritablement l'objet de ce dialogue», a expliqué le président du mouvement «Ensemble».
Selon lui, c'est une réforme (ndlr : suppression du poste de Premier ministre) «très importante qui a des incidences dans le fonctionnement de l'Exécutif, de l'administration et du pouvoir législatif». «Il ne doit pas engager seul cette réforme. Elle intéresse tous les Sénégalais, au-delà des partis politiques, elle doit concerner la société civile et toutes les forces vives de la nation», a indiqué Ibrahima Hamidou Dème.

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